De l'innovation au changement - Gouvernement du Québec
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Projet 9<br />
Impact d’un guichet unique en CLSC, utilisation des services, coûts et vécu des intervenants, région de Montréal-Centre<br />
6. POTENTIEL DE GÉNÉRALISATION<br />
En général, les GC sont peu satisfaits de leur nouve<strong>au</strong> rôle soit parce qu’ils sont davantage préoccupés par clinique, soit à c<strong>au</strong>se <strong>du</strong><br />
farde<strong>au</strong> de tâche considéré comme trop lourd.<br />
Les GC intervenants soci<strong>au</strong>x utilisent une gamme plus éten<strong>du</strong>e de services. Les infirmières ont tendance à référer leurs clients <strong>au</strong>x soins<br />
infirmiers, font plus de visites à domicile et moins d’intervention téléphonique. Ces résultats suggèrent que chaque profession met en<br />
pratique ses connaissances, ce qui pourrait constituer une sorte d’attitude de repli sur leur savoir-faire traditionnel.<br />
Les intervenantes sociales ont un score plus élevé de risque d’épuisement professionnel que les infirmières.<br />
La nécessité pour tous les professionnels de partager une zone de travail multidisciplinaire commune crée des tensions.<br />
Le GU n’a pas changé la fragmentation des services, mais il sert de filet de protection à la clientèle âgée.<br />
Améliorations significatives des relations avec les partenaires <strong>du</strong> rése<strong>au</strong>, même si des problèmes de communication persistent et que la<br />
fragmentation se maintient. Cela signifie qu’il y a toujours de multiples portes d’entrée pour les services et des tensions <strong>au</strong> moment de leur<br />
coordination.<br />
Coordination avec les hôpit<strong>au</strong>x est meilleure qu’<strong>au</strong> début, l’information circule davantage et des collaborations s’inst<strong>au</strong>rent.<br />
La clientèle <strong>du</strong> GU est une grande consommatrice de services (95% <strong>au</strong> moins un service, 70% de 2 à 6 services).<br />
Les clients dont le rése<strong>au</strong> de soutien est disponible utilisent plus de services de santé, soci<strong>au</strong>x et commun<strong>au</strong>taires, ce qui semble<br />
fonctionner avec ou sans GC. À l’inverse, ceux qui n’ont pas de rése<strong>au</strong> ou que celui-ci n’est pas disponible utilisent moins de services.<br />
Peut s’expliquer par le fait que la principale tâche des GC est de desservir la clientèle active et que la GC s’ajoute <strong>au</strong> farde<strong>au</strong>.<br />
6.1 Pérennité Il y <strong>au</strong>ra des séances de réappropriation des résultats dans chacun des CLSC. Là où il y a des problèmes de gestion, il sera possible d’en<br />
discuter et de voir en quoi ils se distinguent des <strong>au</strong>tres.<br />
Une demande est créée à court terme, mais par effet préventif on évite une détérioration des interventions secondaires et tertiaires. Il<br />
devrait y avoir un impact à plus long terme sur le rése<strong>au</strong> dans son ensemble.<br />
6.2 Conditions nécessaires Établir des normes quant à la charge de cas des GC.<br />
Fournir un soutien continu jusqu’à ce que le modèle soit implanté, qu’il fonctionne et qu’il soit intégré.<br />
Bien préparer l’intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> <strong>changement</strong>, consulter et faire participer les princip<strong>au</strong>x acteurs touchés par le <strong>changement</strong>.<br />
Si on ne cible pas davantage la clientèle et qu’on utilise pas plus adéquatement les instruments, on ajoute <strong>au</strong> farde<strong>au</strong> de tâche et on<br />
épuise davantage le personnel qui est plus insatisfait.<br />
Sensibiliser les partenaires <strong>du</strong> rése<strong>au</strong>.<br />
Les GC devront se concentrer sur les clientèles dépourvues de rése<strong>au</strong> pour éviter de passer à côté.<br />
Rien ne devrait être implanté mur à mur sans un pilote préalable (on va toujours trop vite). Une évaluation périodique et un ajustement en<br />
parcours sont nécessaires. Le risque d’une implantation mur à mur, c’est que si on ne cible pas suffisamment les énergies et qu’on<br />
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