De l'innovation au changement - Gouvernement du Québec
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Projet 24<br />
La télémédecine <strong>au</strong> service des régions <strong>du</strong> Québec : un projet de démonstration <strong>au</strong>x Îles-de-la-Madeleine<br />
Le projet a débuté plus tard que prévu afin de capitaliser sur l’accès <strong>au</strong> RTSS. L’entente de services et une <strong>au</strong>tre sur la rémunération,<br />
établies entre l’ARQ et le MSSS, ont pris fin en cours de projet et leur renouvellement fut retardé, obligeant le site demandeur à s’associer<br />
à un <strong>au</strong>tre centre hospitalier, régional cette fois, pour assurer la continuité des services en téléradiologie.<br />
D’<strong>au</strong>tres événements ont également perturbé le fonctionnement <strong>du</strong> projet, dont le retard dans le raccordement <strong>du</strong> CHA de Québec <strong>au</strong><br />
RTSS. On note <strong>au</strong>ssi les problèmes de son pour la vidéoconférence <strong>au</strong>xquels s’ajoutaient à l’occasion ceux relatifs à la qualité de l’image.<br />
La téléorthopédie a très bien fonctionné et le service fut très apprécié. Une difficulté s’est toutefois présentée impliquant une cl<strong>au</strong>se <strong>du</strong><br />
protocole, laquelle indiquait qu’un rapport de consultation serait acheminé <strong>au</strong> site demandeur. Dans les faits, il s’est avéré que les<br />
orthopédistes appliquaient le processus de consultation usuel en matière d’échange d’information par téléphone avec un collègue sans<br />
qu’un rapport ne soit complété. <strong>De</strong>s ajustements ont dû être apportés pendant le projet, sans pour <strong>au</strong>tant régler le problème concernant la<br />
nécessité d’ouvrir un nouve<strong>au</strong> dossier de patient, <strong>au</strong> site fournisseur de services, lors de chaque consultation.<br />
Une difficulté liée à la technologie médicale est également survenue en télédermatologie. La caméra (dermatoscope) acquise pour les<br />
consultations dans cette spécialité ne s’est pas révélée satisfaisante pour certaines pathologies. Ceci a influencé la décision prise par le<br />
médecin consultant, de se retirer temporairement <strong>du</strong> projet.<br />
L’obtention d’un consentement s’est avérée plus difficile que prévue, comme en témoigne le fait que, pour l’imagerie médicale, peu de<br />
patients aient signé ce consentement.<br />
Les exigences pour la qualité de l’image ont semblé <strong>au</strong>gmenter pendant le projet, ce qui a con<strong>du</strong>it les radiologistes à ne pas utiliser des<br />
radiographies qui n’étaient pas numérisées à la source en provenance des Îles-de-la-Madeleine. Cette situation n’a pas favorisé une<br />
utilisation optimale de la télésanté.<br />
Certains inconvénients associés à la télésanté ont été relatés par les professionnels : le temps requis pour préparer une séance de<br />
télésanté par mode de vidéoconférence (45 %) et les limites liées à la technologie (27 %) constituent potentiellement des limites dans un<br />
contexte où la rapidité d’exécution est nécessaire. Mentionnons qu’une amélioration notable a été constatée à cet égard avec la mise en<br />
fonction <strong>du</strong> RTSS. Toutefois, les problèmes d’images, et plus particulièrement de son, rencontrés <strong>au</strong> cours <strong>du</strong> projet ont pris be<strong>au</strong>coup<br />
plus de temps que prévu pour les professionnels lors de consultations. Par contre, la nette amélioration remarquée vers la fin <strong>du</strong> projet<br />
pour résoudre ces difficultés devrait normalement faire contrepoids <strong>au</strong>x expériences négatives vécues par certains utilisateurs.<br />
La rémunération a souvent été soulignée comme un facteur important à considérer dans une optique de pérennité ou de diffusion <strong>du</strong> point<br />
de vue des professionnels. Celle des médecins <strong>du</strong> CH de l’Archipel, sur une base d’honoraires par opposition à une rémunération à l’acte,<br />
<strong>au</strong>rait favorisé la participation <strong>au</strong> projet. Plusieurs personnes <strong>au</strong> site demandeur ont dit être « gênées et mal à l’aise » de demander une<br />
consultation à un expert en sachant que celui-ci n’était pas rémunéré pour le service.<br />
Par ailleurs, sur un <strong>au</strong>tre plan, le fait qu’il existe un manque d’information <strong>au</strong> sujet des responsabilités des professionnels constituait, dans<br />
le sondage, un <strong>au</strong>tre inconvénient associé à l’utilisation de la télésanté (18 %). La précision sur les responsabilités peut être importante<br />
pour identifier le seuil de la responsabilité professionnelle. Pour certains, la responsabilité est davantage située chez le médecin traitant<br />
dans les cas d’opinions données par téléphone. Cela est différent de la récente position <strong>du</strong> Collège des médecins qui indique que le lieu<br />
de la responsabilité de l’acte médical en télésanté est rattaché <strong>au</strong> médecin consultant.<br />
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