De l'innovation au changement - Gouvernement du Québec
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Projet 35<br />
L’implantation dans les CLSC <strong>du</strong> Québec d’un protocole de dépistage systématique<br />
des femmes victimes de violence conjugale. tout le Québec<br />
4.3 Conditions favorables ou facilitantes Une recherche évaluative réalisée préalablement à l’implantation <strong>du</strong> protocole a démontré l’efficacité <strong>du</strong> protocole.<br />
L’expérience a suscité un grand intérêt et une forte demande d’instrumentation et de formation.<br />
4.4 Obstacles Discussions éthico-légales soulevées par certains groupes ont affecté le cours de l’évaluation. Par exemple, la résistance des archivistes<br />
relativement à l’utilisation des grilles <strong>au</strong> dossier. Ces questionnements ont amené une divergence d’opinion des experts juridiques sur<br />
cette question. Be<strong>au</strong>coup de temps pour obtenir les opinions définitives : 10 mois pour la Commission d’accès à l’information ; 2 ans pour<br />
l’association des CLSC. Pourtant, un avis initial avait été obtenu, mais il n’a pas satisfait tous les acteurs visés. Occasionne délais et<br />
compromet d’une certaine façon l’expérimentation. Par exemple, application suspen<strong>du</strong>e dans certaines régions dans l’attente des avis<br />
lég<strong>au</strong>x.<br />
Durée de la formation trop courte, trop peu de temps pour la discussion, insuffisance d’information sur les outils.<br />
Quelques résistances face à l’approche jugée trop féministe, sur le caractère intrusif <strong>du</strong> dépistage, <strong>au</strong>x problèmes éthiques et <strong>au</strong> caractère<br />
systématique <strong>du</strong> protocole.<br />
En même temps que l’implantation <strong>du</strong> protocole, il y avait l’implantation d’un nouve<strong>au</strong> cadre SIS des CLSC qui demandait une formation<br />
de 6 jours, ce qui fait que les gestionnaires n’étaient pas enclins à libérer leur personnel pour 2 <strong>au</strong>tres jours de formation.<br />
Courts délais pour réaliser l’évaluation ont été insuffisants pour mesurer les effets sur les <strong>changement</strong>s de pratique.<br />
Le roulement <strong>du</strong> personnel est important ; perte d’environ un tiers <strong>du</strong> personnel formé près de 2 ans plus tard.<br />
Restructuration <strong>du</strong> rése<strong>au</strong> et les réorganisations internes constituent <strong>au</strong>ssi des obstacles importants.<br />
Craintes de surcharge et de ne pas pouvoir offrir les services post-dépistage.<br />
Services <strong>au</strong>x hommes violents non disponibles.<br />
Pression lourde amenée par l’implantation de nouve<strong>au</strong>x outils comme le protocole : les intervenants se retrouvent avec un accroissement<br />
de la tâche.<br />
5. BILAN DE L’EXPÉRIMENTATION<br />
5.1 Résultats Accueil enthousiaste réservé <strong>au</strong> projet dans l’ensemble des CLSC et un nombre d’inscriptions dépassant largement les prévisions des<br />
responsables de l’implantation .<br />
141 CLSC impliqués ; 10 853 personnes formées.<br />
Ouverture, intérêt et t<strong>au</strong>x de satisfaction élevés de la part des professionnels et des gestionnaires ayant participé <strong>au</strong>x formations<br />
dispensées notamment sur les aspects suivants : qualité des informations, contenu concret, sensibilisation acquise concernant la<br />
problématique et compétence des formatrices.<br />
Meilleure reconnaissance de la problématique chez les intervenants et les gestionnaires.<br />
Application inégale : dans certains cas on ne dépiste que les nouvelles clientèles.<br />
Même si plusieurs intervenants prétendaient en savoir assez sur la violence conjugale, la majorité a reconnu qu’ils ne connaissaient pas<br />
grand chose et que deux jours ne sont pas suffisants. La formation a donc mis en évidence la méconnaissance clinique liée à la violence