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De l'innovation au changement - Gouvernement du Québec

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6. POTENTIEL DE GÉNÉRALISATION<br />

48<br />

Projet 10<br />

Prestation de soins intégrés pour les personnes atteintes de troubles ment<strong>au</strong>x graves et persistants dans leur milieu de vie,<br />

région de Montréal<br />

Seniors Discharged from Hospital Emergency <strong>De</strong>partments at risk of Adverse Outcomes : Screening and Intervention<br />

pharmacie commun<strong>au</strong>taire et donc facturés à la RAMQ. Cette explication ne suffit pas cependant : le nombre de jours passés en dehors<br />

de l’hôpital <strong>au</strong>gmente en moyenne d’environ 30%, tandis que le coût moyen <strong>au</strong>gmente de plus de 400%. 2) l’explication la plus importante<br />

est probablement que l’équipe s’assure que les clients prennent leurs médicaments.<br />

Les résultats suggèrent que le programme PACT permet une économie importante <strong>au</strong> rése<strong>au</strong> de la santé et des services soci<strong>au</strong>x de<br />

l’ordre de 4 400$ par patient par année, ou 270 000$ pour une équipe desservant 61 clients.<br />

En ce qui concerne l’alcool ou les drogues, que ce soit à c<strong>au</strong>se <strong>du</strong> nombre relativement petit de personnes concernées ayant accepté de<br />

participer à l’étude, de la <strong>du</strong>rée de suivi limitée, <strong>du</strong> manque de sensibilité et de précision des mesures, ou d’un manque d’efficacité <strong>du</strong><br />

traitement implanté, <strong>au</strong>cun effet n’a été détecté sur la consommation ni sur l’engagement des clients à prendre le contrôle de leur<br />

consommation.<br />

6.1 Pérennité L’étude confirme la rentabilité très élevée d’une équipe de suivi intensif, les clients admis <strong>au</strong> programme ayant un grand nombre de jours<br />

d’hospitalisations avant leur admission.<br />

6.2 Conditions nécessaires Il n’existe pas encore d’équipes de suivi intensif, et encore moins d’équipes qui se sont données pour mandat d’intervenir <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des<br />

deux problématiques de façon intégrée. Il f<strong>au</strong>drait que les ministères de la santé provinci<strong>au</strong>x et les régies régionales qui ne l’ont pas<br />

encore fait mettent en place des mécanismes incitatifs ou <strong>au</strong>tres pour pousser le développement de telles équipes.<br />

On manque de personnel adéquatement formé ; on manque même de personnel capable d’offrir le genre de formation soutenue qui est<br />

requise. Ce problème se pose de façon particulièrement aiguë <strong>au</strong> Québec, où be<strong>au</strong>coup d’intervenants ne maîtrisent pas assez l’anglais<br />

pour pouvoir aller en stage ou recevoir une formation <strong>au</strong>x États-Unis, là où l’expertise dans ce domaine est la plus développée. Il y <strong>au</strong>rait<br />

lieu ici pour les gouvernements provinci<strong>au</strong>x d’accorder des fonds pour la formation.<br />

Il serait utile de s’appuyer sur l’expertise d’états pionniers tels que le New-Hampshire pour développer des stratégies et programmes de<br />

formation. Au New-Hampshire, on a réussi à former en l’espace de quelques mois une main-d’œuvre relativement qualifiée en : (1)<br />

calculant le nombre d’intervenants requis ; (2) identifiant des intervenants intéressés et susceptibles de bénéficier d’une formation en<br />

traitement intégré ; (3) rassemblant ces intervenants pour leur donner une formation intensive ; et (4) consolidant cette formation <strong>au</strong> moyen<br />

de formations continues d’un jour à un endroit central, pour discuter avec des experts de cas cliniques et acquérir de nouvelles<br />

informations.<br />

Toute équipe de suivi intensif devrait chercher à engager <strong>au</strong> moins un, et préférablement deux, intervenants qui ont une double formation<br />

et expérience en intervention <strong>au</strong>près des personnes atteintes de troubles ment<strong>au</strong>x graves et des personnes alcooliques/toxicomanes.<br />

L’administration de l’établissement doit <strong>au</strong>ssi donner à l’équipe un mandat clair de ré<strong>du</strong>ire la prévalence de consommation d’alcool et de<br />

drogues chez la clientèle.<br />

Ceci implique, à court terme tout <strong>au</strong> moins, des coûts supplémentaires : (1) le salaire de l’intervenant en alcoolisme/toxicomanie est<br />

normalement plus élevé que celui d’un agent de relations humaines, (2) on doit permettre des hospitalisations pour désintoxication ; (3) il<br />

f<strong>au</strong>t également prévoir <strong>au</strong> budget des tests d’urine (qui peuvent facilement s’élever à quelques milliers de dollars par année pour une<br />

équipe).<br />

Le contrôle de la consommation chez cette population est un travail de longue haleine. C’est sur une période d’années et non de mois<br />

que l’on doit s’attendre à voir des effets de l’intervention sur la consommation – particulièrement chez une nouvelle équipe qui n’a pas<br />

encore maîtrisé le traitement intégré.

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