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Epistemologie des sciences sociales

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Source : R. Brunet, Géographie universelle, Paris, Hachette/reclus, 1990, vol. 1, p. 11.<br />

Les régularités identifiées peuvent partager différents statuts. Certaines sont <strong>des</strong>criptives, et n’expliquent<br />

rien : ainsi la loi de Zipf [6]. On peut s’interroger sur leur utilité. Elles caractérisent (et non expliquent)<br />

une situation « normale » eu égard au(x) facteur(s) concernés, et donc permettent d’identifier en quoi telle<br />

situation est « anormale » ou « anormale ». Les écarts au modèle repèrent, et, éventuellement, mesurent la<br />

particularité d’un phénomène observé. D’autres lois sont explicatives : non seulement elles identifient <strong>des</strong><br />

régularités, mais elles expliquent pourquoi elles s’observent (ainsi la théorie <strong>des</strong> places centrales).<br />

La nature <strong>des</strong> lois de l’espace<br />

Quel est le statut épistémologique de ces lois ou de ces modèles spatiaux ?<br />

Ils ont trait à l’organisation de l’espace « humain », qui résulte de l’activité <strong>des</strong> hommes à travers<br />

l’histoire. Il est le résultat d’actions, de décisions, en matière d’activité économique, de localisation, de<br />

déplacement, etc. Ces lois ne modélisent donc non pas l’espace, mais les comportements humains qui ont<br />

un impact sur l’espace. Dès lors, deux problèmes se posent.<br />

Premièrement, les comportements humains suivent-ils <strong>des</strong> lois, et, si oui, de quelle manière ? On peut<br />

donner une réponse positive pour deux raisons contraires. La première revient à considérer les êtres

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