23.06.2013 Views

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

que représente la nature. L'eff<strong>et</strong> de c<strong>et</strong>te divergence est immédiat: le but naturel<br />

d'Alexandre est propre <strong>à</strong> chaque matière. Le but naturel stoïcien sera quant <strong>à</strong> lui<br />

entièrement déterminé, dans l'optique où il s'applique en totalité <strong>à</strong> la totalité.<br />

Au Problème 1, Alexandre postule que le but naturel, en tant que tel, est le meilleur<br />

(119.6-7). Cela doit s'appliquer aux puissances car ce but est en vue de lui-même. Ainsi,<br />

la chose advient d'abord de manière indéterminée: elle ne peut pas être achevée, ni<br />

posséder au départ ce qui lui est naturellement propre. La nature, comprise comme cause,<br />

confère la capacité d'achèvement 99 . Sur le plan de la puissance, il faut donc qu'au<br />

100<br />

moment de la venue <strong>à</strong> l'être, une chose ne possède ni une puissance particulière, ni son'<br />

contraire: elle n'est que potential ité selon sa nature propre.<br />

Tout le processus est dirigé vers un achèvement téléologique, un passage de la<br />

puissance <strong>à</strong> l'acte: "Car toutes ces choses qui ne peuvent pas être immédiatement<br />

achevées par nature, ni posséder ce qui leur est propre, <strong>à</strong> celles-l<strong>à</strong> la<br />

nature confère la capacité <strong>à</strong> devenir achevées ... "100 <strong>et</strong> Alexandre ajoute imméd iatement,<br />

"... une chose, quelle qu'elle soit, ne peut posséder une pu issance de quelque chose, sans<br />

posséder aussi celle qui lui est opposée"lol.<br />

99. VoiraussiPEf, 119.19-21 ;PEXXIX, 161.14-19;Defato,27, 197.30-198.26.<br />

100. Aristote exprime c<strong>et</strong>te idée <strong>à</strong> plusieurs reprises dans ses oeuvres: il nous dit que la<br />

nature est l'origine du mouvement le plus primitif en chacune des choses qui, en soi,<br />

subsistent par nature (Métaphysique 4.4.1014b18-20). Ce mouvement en est un<br />

d'actualisation.llestévidemmentdéterminé. Dans l' Histoire des animaux 12.704bI5­<br />

17, il ajoute que la nature ne fait rien en vain, mais qu'elle produit le meilleur, chez<br />

chaque espèce vivante, selon son essence; Ibid., 12.71 1a17-19 : La nature ne produit<br />

rien en vain, mais vise ce qui est le mieux; De Caelo 2.5.288a2-3 : la nature produit<br />

toujours la meilleure des choses possibles. Ainsi la nature est une mesure du meilleur,<br />

tant dans le domaine de la physique que dans celui de la morale: quoi que ce soit qui<br />

est contraire <strong>à</strong> la nature n'est pas bien (Politique 7.3,1325b9-1 0).<br />

10 1. PE f, 119. 10,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!