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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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dans l'Éthique <strong>à</strong> Nicomaque, débute l'étude du volontaire lui-même <strong>et</strong> de la notion de<br />

choix (npoalpEmç), soutenue par la raison. Il n'y a pas lieu de développer davantage<br />

sur ce point ici, car le traitement de ces questions par Alexandre se trouve dans les<br />

Problèmes subséquents.<br />

323<br />

Le À6yoç est en partie ce critère d'intériorité de la cause efficiente de l'action, <strong>à</strong><br />

laquelle s'oppose la contrainte. Les exemples tirés du 1ivre III de l'Éthique <strong>à</strong> Nicomaque<br />

en sont une illustration qui rendra plus tangible ce lien avec le À6yoç . Alexandre les<br />

introduit en spécifiant que ceux qui subissent la contrainte, dont le principe efficient est<br />

externe, ne contribuent pas <strong>à</strong> l'acte <strong>et</strong> ne coopèrent pas non plus <strong>à</strong> ce qu: se produit<br />

(132.33-133.2). Alexandre invoque alors les exemples utilisés par Aristote, soit le bateau<br />

dévié de sa course par un vent défavorable (auquel l'agent ne contribue pas) ou le maître<br />

qui commande <strong>à</strong> ceux qui lui sont inférieurs (où l'agent ne coopère pas <strong>à</strong> la mise en<br />

acte)277 (133.2-133.5).<br />

133.5-133.18 : Les exemples de l'Éthique <strong>à</strong> Nicomaque <strong>et</strong> la cause efficiente<br />

Alexandre dira en eff<strong>et</strong> que le critère de la contrainte n'est pas l'extériorité de la<br />

cause efficiente, la personne qui, sous la contrainte, bouge une partie de son corps<br />

contribuerait <strong>à</strong> l'acte contraint, puisque c'est bien elle qui effectue le mouvement (133.5­<br />

133.10). C'est strictement impossible <strong>et</strong> l'exemple ne laisse planer aucune ambiguïté:<br />

dans la mesure où l'agent se ferait imposer l'action par une influence extérieure (qui<br />

pourrait par ailleurs être le destin), on dira qu'il agit sous la contrainte. Il faut dès lors<br />

comprendre que si nous refusons le critère d'extériorité du principe de l'action dans la<br />

définition de la contrainte, le piège de l'impossibilité de l'imputabilité morale se<br />

refermera sur nous. Poursuivant, Alexandre ajoute que si la même personne effectue<br />

277. Idem.

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