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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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de ce qui tend vers le mieux. Comme il y a pour chacun des vivants des activités<br />

conformes <strong>à</strong> leur nature, le plaisir bon sera, pour chacun des vivants, celui qui est<br />

conforme <strong>à</strong> ces activités "naturelles". Ainsi, la douleur pourra être opposée au plaisir:<br />

la douleur est issue d'une activité contre-nature.<br />

Le Problème V vise donc l'établissement d'une opposition plaisir-douleur<br />

répondant au principe de connatural ité <strong>et</strong> <strong>à</strong> ceux de la contrariété. Alexandre y répète que<br />

la valeur téléologique du plaisir, sa détermination, dépend des activités qui le produ isent.<br />

Il défend de c<strong>et</strong>te manière la position aristotélicienne où le plaisir joue un rôle éminent<br />

dans l'acquisition de la vertu. Il aura aussi opposé au critère stoïcien déterminant de la<br />

proximité naturelle son propre critère de conformité <strong>à</strong> la nature. Et c<strong>et</strong>te conformité <strong>à</strong> la<br />

nature doit être comprise <strong>à</strong> l'aune de la raison.<br />

C'est pourquoi Alexandre poursuivra c<strong>et</strong>te étude en affirmant Que la douleur est<br />

le contraire du plaisir, mais que la souffrance ne l'est pas (Problème VI). En eff<strong>et</strong>, pour<br />

que le plaisir <strong>et</strong> la douleur puissent être suj<strong>et</strong>s <strong>à</strong> l'évaluation morale, ils doivent pouvoir<br />

être soumis <strong>à</strong> l'évaluation rationnelle de l'agent chez qui ils se produisent. Ce n'est pas<br />

possible pour la souffrance (rr6voç).<br />

Alexandre explique alors que le plaisir, <strong>à</strong> l'instar de la douleur (ÀurrTl), a une<br />

dimension psychologique <strong>et</strong> corporelle, dimension qui est absente de la souffrance<br />

(rr6voç). II peut désormais opposer les notions de plaisir <strong>et</strong> douleur, en ce qu'elles<br />

possèdent une double dimension. Mais Alexandre est toujours aux prises avec son<br />

affirmation précédente: toute douleur semble être un mal de par sa propre nature. Il doit<br />

concilier celle-ci avec l'idée que tout plaisir n'est pas nécessairement un bien, puisque<br />

sa détermination dépend des activités dont il est le résultat. Comme les activités, qui<br />

produisent les plaisirs, doivent être conformes <strong>à</strong> la médiété pour être bons, de même les<br />

plaisirs devront répondre aux principes de la médiété (connatural ité). Ainsi, le Problème<br />

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