23.06.2013 Views

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Commentaire sur le Problème VII(l27.1-128.2)<br />

224<br />

Ayant démontré que l' oppos ition entre le plaisir <strong>et</strong> la dou leur, qu' il 1it aussi dans<br />

le <strong>stoïcisme</strong>, supplante celle entre Je plaisir <strong>et</strong> la souffrance, rendue impossible par le<br />

principe de connaturalité en raison de leurs différents champs d'exercice (l'un est<br />

essentiellement psychologique, tandis que l'autre n'agit que dans le champ corporel),<br />

Alexandre va maintenant revenir sur un point qu'il a laissé en plan. En eff<strong>et</strong>, sa thèse sur<br />

l'opposition du plaisir <strong>et</strong> de la douleur suppose que nous tenions pour véridique<br />

l'univocité de ces termes sur le plan du genre, <strong>et</strong> leur équivocité sur le plan des espèces.<br />

Il faut donc que les eff<strong>et</strong>s de la distinction entre le sens propre <strong>et</strong> le sens large,<br />

qu'Alexandre a postulée sans l'étayer davantage, soient explicités. C'est ce critère de<br />

sens propre en eff<strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong> l'affirmation de la juste mesure comme critère de<br />

détermination morale. Or, la juste mesure justifiera pour Alexandre l'existence de<br />

plaisirs particuliers opposables <strong>à</strong> des souffrances particulières, tout en assurant la<br />

pérennité de l'opposition générique primaire entre le plaisir <strong>et</strong> la douleur.<br />

Au Problème précédent, Alexandre a mentionné que tout plaisir n'était pas<br />

nécessairement un bien: il existe en eff<strong>et</strong> des plaisirs excessifs, qui n'adm<strong>et</strong>tent pas<br />

d'être ainsi qualifiés. Nous avons vu aussi que la théorie alexandriste tentait de concilier<br />

c<strong>et</strong>te thèse avec celle de l'unicité de l'opposition. Alexandre doit impérativement<br />

résoudre c<strong>et</strong>te question avant de poursuivre. Il se demandera donc pourquoi tout plaisir<br />

ne sera pas un bien, même si toute douleur est un mal. Nous disons "même si toute<br />

douleur est un mal" puisqu'Alexandre semble jongler avec l'idée que la douleur n'en est<br />

pas toujours un. Il reviendra au cours de l'argument du Problème Vll sur c<strong>et</strong>te thèse qu'il<br />

avait d'abord écartée, mais qu'il ne se résout pas <strong>à</strong> abandonner, en raison de la possible<br />

participation de la douleur au processus d'apprentissage.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!