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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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ainsi, conclut Alexandre, alors l'homme devra aussi, par nature, chercher <strong>à</strong> acquérir les<br />

vertus. Car pour chaque chose produite par la nature, il existe un but naturel <strong>et</strong> ce but est<br />

supérieur <strong>à</strong> ce qui se produit en vue de lui. Puisque l'homme est produit par la nature<br />

alors sa finalité naturelle lui est supérieure. Étant donné que la vie ne saurait qu'être<br />

bonne, c' est-<strong>à</strong>-d ire conforme au meilleur but, J'homme existe en vue de l'acquisition des<br />

vertus. Et la genèse des vertus réside dans l'acquisition même de celles-ci.<br />

Le constat d'une relation libre de l'homme <strong>à</strong> son but naturel- relation volontaire<br />

car certaines choses dépendent de nous - pousse Alexandre <strong>à</strong> définir un impératifmoral.<br />

Il remarque qu'il y a dans la nature de chacun une affinité naturelle avec la morale: ce<br />

sont les EVVOlCX.l, les notions communes héritées de notre rapport au monde <strong>et</strong> de notre<br />

éducation. C<strong>et</strong>te affin ité n'est que potentie Ile. La responsabi 1ité alexandriste commande<br />

que la relation de l'homme <strong>à</strong> la morale (<strong>et</strong> aux notions communes <strong>et</strong> naturelles)<br />

s'actualise nécessairement. Nécessairement parce que par nature. Alexandre doit faire<br />

concorder c<strong>et</strong>te responsabilité <strong>à</strong> l'égard du développement (du processus téléologique)<br />

avec la thèse aristotélicienne de la naturalité du bien.<br />

La vertu est une finalité pour l'homme, <strong>et</strong> ce de manière naturelle. Alexandre veut<br />

éviter que c<strong>et</strong>te finalité ne détermine entièrement l'impératifmoraJ. Il postule donc un<br />

impératifmoraJ en puissance chez l'homme dont seul le caractère final est naturel, donc<br />

nécessaire. C'est le libre assentiment qui dégagera l'homme de la téléologie naturelle,<br />

car la nature a posé la téléologie <strong>à</strong>la portée de la raison humaine. Elle lui a octroyé la<br />

possibilité du mieux. Libre <strong>à</strong> lui d'y consentir <strong>et</strong> de s'y diriger. L'homme a donc une<br />

responsabilité <strong>à</strong> l'égard de son achèvement téléologique, responsabilité incarnée dans<br />

l'impératif de la recherche du mieux. Il conserve cependant la liberté de s'y plier.<br />

Suivra au Problème XI (Que l'involontaire ne s'entend pas en plusieurs sens, du<br />

seulfait

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