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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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devait être supérieure <strong>à</strong> ce qui en dépendait. Il en avait conclu <strong>à</strong> ce point que "J'homme<br />

existe en vue des vertus"(131.17), conclusion dont il avait énoncé pour corollaire que<br />

l'homme avait une responsabilité <strong>à</strong> l'égard de la finalité naturelle, nommément<br />

l'acquisition des vertus. Si nous voulons maintenir une lecture cohérente des Problèmes<br />

Éthiques, <strong>et</strong> que nous soutenons que l'analogie entre la vertu <strong>et</strong> le volontaire est<br />

substantielle, il faudra bien que le 'tÉAOÇ du volontaire réponde <strong>à</strong> ces principes. Une<br />

application stricte des arguments du Problème précédent nous force <strong>à</strong> conclure que<br />

l'homme existe aussi - car ce ne sont pas l<strong>à</strong> deux définitions concurrentes mais<br />

complémentaires - en vue du volontaire. L'éthique aJexandriste présente ainsi deux<br />

définitions qui se supportent <strong>et</strong> se nourrissent mutuellement. Le Problème X proposait<br />

une lecture de la vertu qui reposait sur une responsabilité individuelle, position qui ne<br />

pouvait d'aucune manière s'associer au déterminisme. Le Problème Xl aura servi <strong>à</strong><br />

construire une notion du volontaire qui s'inscrit dans une même naturalité de la finalité,<br />

<strong>et</strong> dont l'expression s'oppose d'autant au déterminisme stoïcien: si la fin naturelle de<br />

l'homme est d'acquérir <strong>et</strong> de posséder les vertus <strong>et</strong> que de la même manière l'homme<br />

doit volontairement participer <strong>à</strong> ce processus d'acquisition, il ne peut être d'aucune<br />

manière soumis <strong>à</strong> la contrainte du destin. Le volontaire est peut-être le concept le plus<br />

fort auquel Alexandre ait fait appel dans son opposition au déterminisme: puisque le<br />

volontaire est <strong>à</strong> ce point nécessaire <strong>à</strong> l'achèvement éthique, il ne saurait y avoir une<br />

structure ontologique supplémentaire imposant <strong>à</strong> l'homme une destinée qui soit autre que<br />

le "mieux".<br />

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