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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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autant les subsumer sous une vertu un ique. La solution était déj<strong>à</strong> tracée par Aristote,<br />

Alexandre s'en emparera.<br />

250<br />

En eff<strong>et</strong>, une lecture attentive d'Aristote indique que les vertus s'impliquent les<br />

unes les autres <strong>et</strong> dépendent de la prudence non parce qu'elle est une vertu supérieure<br />

aux autres vertus, mais parce que son assise spécifique est la conformité <strong>à</strong> la droite règle.<br />

En eff<strong>et</strong>, toute disposition qui prétend HU caractère vertueux doit d'abord être conforme<br />

<strong>à</strong> ce que dicte la raison. C'est donc le critère lui-même qui unit toutes les vertus sous<br />

l'égide de celle dont il est le domaine.<br />

C'est en ce sens que doit être comprise l'assertion "une certaine totalité" : les vertus<br />

s'impliquent mutuellement puisque la prudence est garante de toutes <strong>et</strong> que nous ne<br />

saurions être prudents, c'est-<strong>à</strong>-dire agir conformément au raisonnement juste, sans agir<br />

conformément <strong>à</strong> ce même critère dans l'ensemble de nos activités. L'implication<br />

mutuelle des vertus ne découle donc pas d'une relation de genre <strong>à</strong> espèce, mais bien<br />

d'une nécessaire cohérence de la téléologie: la prudence (CPpOVTplÇ), comme assise des<br />

autres vertus, sera prédominante car c'est d'elle que dépend le choix réfléchi, nécessaire<br />

aux activités bonnes. Elle ne sera donc pas une vertu unique s'exprimant de diverses<br />

manières dans des domaines différents.<br />

128.10-128.12 : la relation méréologique<br />

Alexandre ne se contentera pas de ce simple argument. Il veut bien marquer la<br />

différence entre l'interdépendance dont il parle <strong>et</strong> la notion de totalité. Le glissement<br />

entre la prudence prédominante <strong>et</strong> la prudence comme unique vertu serait encore trop<br />

facile. Or, si les vertus s'appliquent <strong>à</strong> des champs d'action différents, c'est précisément<br />

parce que les vertus diffèrent entre elles. Alexandre s'appuiera donc simplement sur les<br />

principes inhérents <strong>à</strong> la totalité hétérogène pour écarter définitivement la possibilité

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