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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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Commentaire sur le Problème V (124.1-126.5)<br />

Alexandre a maintenant en main un concept expl icatif, la privation, pour rendre<br />

compte de l'indétermination primitive de la puissance qui subsiste dans l'état<br />

intermédiaire entre les opposés. Il lui faut ensuite expliquer comment, <strong>à</strong> partir d'une<br />

telle indétermination, la détermination morale peut s'inscrire dans le processus<br />

d'actualisation. Au Problème V, il se servira du plaisir comme modèle pour établir ce<br />

critère de détermination. Alexandre a alors encore en tête les arguments rapportés par<br />

Diogène Laërce, qui placent le plaisir <strong>et</strong> son contraire parmi les indifférents. Ainsi, en<br />

exposant le processus de détermination, Alexandre contestera avec plus de vigueur les<br />

théories stoïciennes qu'il a présentées au Problème IV. Tout comme il a contesté la<br />

relation d'opposition entre la richesse <strong>et</strong> la pauvr<strong>et</strong>é, il contestera celle entre plaisir <strong>et</strong><br />

douleur, en affirmant notamment que ce n'est pas le n6voç qui est opposé <strong>à</strong> 1't)8ovt"<br />

mais la Â:unTj. C<strong>et</strong>te nuance introduite par Alexandre s'appuiera sur la dimension<br />

psychologique de l'affliction (Â:unll), dimension absente du n6voç, qu'iljuge nécessaire<br />

pour établir une opposition répondant au principe de connaturalité. Le Problème V<br />

écorchera donc dans sa conclusion le même passage qu'au problème précédent, soit<br />

l'affirmation de l'indifférence sur le plan instrumental:<br />

disent que parmi les choses qui sont, les unes sont bonnes, d'autres<br />

mauvaises, d'autres ni l'un ni l'autre. [...] les choses qui ne sont ni avantageuses ni<br />

nuisibles ne sont ni bonnes ni mauvaises, par exemple vie, santé, plaisir, beauté, force,<br />

richesse, gloire, naissance illustre, <strong>et</strong> leurs contraires, mort, maladie, douleur, laideur,<br />

faiblesse, pauvr<strong>et</strong>é, obscurité, basse naissance <strong>et</strong> choses semblables; comme le disent<br />

Hécate dans son septième livre Sur les fins <strong>et</strong> Apollodore dans son Éthique <strong>et</strong><br />

Chrysi ppe. 183<br />

183. Voir note 174.<br />

184

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