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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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Sur quoi reposera alors la distinction entre les désirs? La solution d'Alexandre est<br />

parallèle <strong>à</strong> sa démonstration : [es différences qualitatives des désirs entre eux doivent être<br />

un refl<strong>et</strong> de celles qu'entr<strong>et</strong>iennent les plaisirs, tout aussi distincts qualitativement. Il y<br />

a une forme de concomitance entre désir <strong>et</strong> plaisir, une double détermination de l'un par<br />

l'autre, où le plaisir bon est but du désir bon, le mauvais, du mauvais. Le premier<br />

argument se conclut donc ainsi: les désirs visent des plaisirs différents <strong>et</strong>, en ce sens, ils<br />

doivent différer les uns des autres. La distinction entre les plaisirs se déduit de la<br />

présence de divergence dans les désirs. Puisqu'il y a naturellement différence entre les<br />

désirs, il est impossible que les plaisirs soient de même nature (120.8-120.1 1).<br />

En employant l'tm8ullia en concordance avec l'opEçlç, Alexandre a réintroduit<br />

le caractère raisonnable de ce dernier dans le champ d'action du désir. Du même coup,<br />

il a aussi r<strong>et</strong>iré le plaisir de la catégorisation des passions stoïciennes, en lui imposant<br />

un principe de détermination orectique, donc rationnel. Toutefois, puisque le plaisir agit<br />

comme un but, vers lequel tendra le choix de l'actualisation, ou non, du désir, Alexandre<br />

doit encore démontrer que ce but demeure qualitativement indéterminé en puissance,<br />

bien que nous lui reconnaissions une valeur en acte.<br />

120.11-120.16: Le rapport entre le plaisir <strong>et</strong> l'activité<br />

C<strong>et</strong>te valeur accordée au plaisir au cours du processus d'actualisation constitue le<br />

coeur du deuxième argument, dans lequel Alexandre cherchera <strong>à</strong> établir le rapport entre<br />

les plaisirs <strong>et</strong> les activités dont ils décou lent. La structure de ce passage est presque<br />

identique <strong>à</strong> celle du précédent, <strong>à</strong> quelques nuances près. En eff<strong>et</strong>, les plaisirs émergent<br />

de certaines activités (120.11-120.12). Il existe ainsi une forme « d'affinité» entre<br />

['activité <strong>et</strong> le plaisir. Une fois de plus, le plaisir est 'tÉÀoç. C<strong>et</strong>te fois cependant, il sera<br />

la fin non plus du désir, mais de l'activité (120.12-120.13). Les plaisirs devront être tout<br />

autant différenciés entre eux que les activités dont ils résultent (120.13-120.14) puisque<br />

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