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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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acquérir. Ainsi, dit Alexandre, nous n'acquérons pas les vertus comme nous le faisons<br />

avec les biens physiques: la genèse d'une vertu réside dans l'acquisition même de celle­<br />

ci (131.11-131.13?66. Si la genèse des vertus est telle, alors notre fin naturelle n'est pas<br />

simplement la possession des vertus, mais leur acquisition active. En ce sens, aussi, nous<br />

existons en vue des vertus, qui sont meilleures que nous, <strong>et</strong> notre finalité réside dans leur<br />

acqu isition <strong>et</strong> leur présence en nous ( 13 1.15-131.17). L'expression la pl us singu1ière de<br />

la responsabilité alexandriste semble bien être celle-ci: "l'homme existe en vue des<br />

vertus". C<strong>et</strong>te constatation logique situe d'entrée de jeu la responsabilité dans le<br />

processus téléologique inhérent aux vertus, insérant 1'homme dans une nature qui, si elle<br />

a posé pour lui ce qu'il y avait de mieux, l'a laissé libre de s'y diriger. Nous dirions, une<br />

299<br />

fois de plus d'une manière moderne, que l'impératif moral incarné dans la potentialité<br />

vertueuse ne saurait s'imposer <strong>à</strong> l'homme qu'<strong>à</strong> partir du moment où il s'y engage <strong>et</strong><br />

accepte d'être <strong>à</strong> l'origine de sa propre moralité, en ce qu'il est le moteur essentiel de la<br />

genèse <strong>et</strong> de l'actualisation du "mieux" que lui a offert, comme possibilité, la nature.<br />

266. PE, 131.12-13 : il 'tcDV EKcX(HOU eXpE'tcDV yÉVE0lÇ EV 't'Il K'tT]0Et a:\)'tcDv ("la<br />

genèse des vertus de chaque homme se produit dans l'acquisition même de celles-ci").<br />

C<strong>et</strong>te formule n'a pas d'équivalent précis dans le De fato. Plusieurs passages y<br />

développent cependant c<strong>et</strong>te thèse. Alexandre dit que t'homme est cause de<br />

l'acquisition des vertus (Defato, chap. 27, 51.12 <strong>et</strong> chap. 29, 55.15-17), que la nature<br />

aide l'homme <strong>à</strong> acquérir les vertus (De fato, chap. 27, 53.24), que nous avons<br />

naturellement la capacité <strong>à</strong> recevoir la vertu <strong>et</strong> que son acquisition demande un effort<br />

(De fato, chap. 32, 63.11-16).

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