23.06.2013 Views

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

contrariété qUI puisse s'inscrire dans la téléologie aristotélicienne, téléologie qui<br />

présuppose l'indétermination qualitative fondamentale du plaisir <strong>et</strong> de son contraire.<br />

D'un autre côté, il m<strong>et</strong> la notion de plaisir qu'il entend utiliser <strong>à</strong> l'abri de la critique<br />

stoïcienne, en empruntant <strong>à</strong> ses partisans leur vocabu laire psychologique. Puis, il propose<br />

d'y greffer un principe de compréhension qui distingue le sens propre des divers sens<br />

particuliers, Je sens propre servant dès lors <strong>à</strong> délimiter la définition catégorielle du<br />

plaisir, compris comme un genre dont les déterminations qualitatives se produiront au<br />

niveau des espèces.<br />

216<br />

Alexandre poursuivra son argument en montrant que sa lecture des termes stoïciens<br />

correspond bien <strong>à</strong> la relation de contrariété qui unit plaisir <strong>et</strong> douleur. Il dira que<br />

l'oppression (8Àl\lflÇ) <strong>et</strong> la contraction (bèh.wf]) du corps sont les contraires tout autant<br />

de la détente corporelle que de la vigueur <strong>et</strong> des plaisirs qui en résultent (126.14-126.16).<br />

L'utilisation des termes stoïciens de contraction <strong>et</strong> de détente dans la définition<br />

qu'Alexandre a proposée de la douleur <strong>et</strong> de la souffrance sont maintenant <strong>à</strong> l'oeuvre.<br />

Pour que nous acceptions les définitions aJexandristes, il faut tout de même qu'il yait<br />

une contrariété unique entre les termes de détente <strong>et</strong> de contraction. Autrement, l'attribut<br />

de sens propre ne saurait s'appliquer. Or, puisque les Stoïciens opposent eux-mêmes la<br />

contraction <strong>et</strong> la détente, <strong>et</strong> que la souffrance n'est qu'une oppression tandis que la<br />

douleur est une contraction, le plaisir doit être, en tant que détente, opposé <strong>à</strong> la douleur.<br />

Alexandre se sert ici, pour sa démonstration, des notions stoïciennes associées aux<br />

mouvements corporels internes du souffle igné (rrvE:ÛlJ.a). Nous pouvons aisément<br />

comprendre ce renvoi lorsque nous considérons la suite de l'argument. Alexandre est<br />

pourtant avare de critique <strong>à</strong> l'égard de la théorie pneumatique. Peut-être ne veut-i 1<br />

simplement pas traiter ce thème, considérant qu'il n'a pas sa place dans un traité éthique.<br />

Pourtant, la théorie stoïcienne concernant le souffle igné est <strong>à</strong> la base de la définition de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!