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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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approfondissons c<strong>et</strong>te approche thématique <strong>et</strong> y intégrons une étude des parallèles<br />

méthodologiques, une ressemblance plus intéressante surgit. Les Problèmes Éthiques<br />

présentent une réfutation du déterminisme stoïcien certes, mais ils abordent c<strong>et</strong>te<br />

réfutation en utilisant une progression argumentative semblable.<br />

Dans les deux textes, la liberté de l'homme est affirmée. Dans les Problèmes<br />

Éthiques, c<strong>et</strong>te liberté correspond <strong>à</strong> une participation au devenir téléologique. Dans le<br />

DeJato, elle est le choix entre des contraires. De part <strong>et</strong> d'autre cependant, le rôle de la<br />

raison y est central. Aussi, dans l'un <strong>et</strong> l'autre texte, la question de l'immuabilité de la<br />

vertu est abordée <strong>et</strong> sert <strong>à</strong> démontrer que la vertu est acquise <strong>et</strong> qu'elle est un processus<br />

d'achèvement téléologique naturel. Alexandre traitera en outre la notion de tendance<br />

stoïcienne, <strong>et</strong> refusera dans les deux cas que la tendance puisse être posée au principe de<br />

J'action libre. Ainsi, le rôle accordé par les Stoïciens <strong>à</strong> la notion d'assentiment sera<br />

contesté. Si la tendance est rej<strong>et</strong>ée tant dans le DeJato que dans les Problèmes Éthiques,<br />

l'assentiment demeurera tout de même une composante essentielle de la liberté humaine<br />

<strong>et</strong> sera intégré au processus de déli bération. Le terme d'assentiment (0uYKa'Cci8E0lç)<br />

n'est pas présent dans les Problèmes Éthiques. Alexandre dira cependant, lorsqu'il<br />

aborde l'imputabilité, que nous sommes responsables de la perception que nous avons<br />

des représentations que proj<strong>et</strong>te le monde 283 .<br />

La discussion de l'imputabilité morale qui se déploie au Problème LX rejoint en<br />

eff<strong>et</strong> pJusieurs thèses du DeJato. Ce Problème invoque notamment pour la première fois<br />

dans les Problèmes Éthiques la catégorie des choses qui dépendent de nous, les 'C<strong>à</strong> E'<br />

tUllV. Le rapport de dépendance de la dimension volontaire <strong>à</strong> c<strong>et</strong>te catégorie est<br />

certainement tributaire de la 1iberté qui lui est associée dans le DeJato. L'affirmation de<br />

283. PEIX, 130.1-130.5.<br />

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