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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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de puissance. Ainsi, le fait de "vivre" possède la puissance de "bien vivre" tout autant<br />

que celle de "vivre mal". Or, les puissances, même si elles peuvent potentiellement<br />

verser dans le mieux ou le pire, sont toujours en vue de ce qui est le mieux l04 . Il n'y a<br />

donc qu'une conclusion possible: la puissance qui a été concédée <strong>à</strong> notre nature est celle<br />

de "bien vivre".<br />

119.19-119.23 : la nécessité de la morale<br />

La première partie de la conclusion proposée par Alexandre synthétise son<br />

argument de manière systématique. La deuxième partie présente quant <strong>à</strong> elle une aporie,<br />

qu'Alexandre impute aux Stoïciens, <strong>et</strong> dont il se servira contre eux. La synthèse a une<br />

forme classique. Alexandre réaffirme d'abord l'indétermination de la puissance, en<br />

affirmant que ce qui advient est toujours inachevé <strong>et</strong> que rien n'est parfait dans<br />

J'inachèvement. Il dit en 119.19-21 :<br />

II est en eff<strong>et</strong> impossible que nous ayons une vie bonne sitôt notre venue <strong>à</strong> l'être: rien<br />

n'est en eff<strong>et</strong> parfait dans ce qui est inachevé <strong>et</strong> tout est inachevé sitôt qu'il est advenu.<br />

où y<strong>à</strong>p fjv olov 'tE Eu8ùç YEVOIlÉVOU EX,ElV 't0 EV Sl1V' OuÙÈv y<strong>à</strong>p EV 6.'tEÀEt<br />

'tÉÀEtOV, néiv ÙÈ 6.'tEÀÈÇ Eu8ùç 'teP YEvÉa8at.<br />

Alexandre applique ici au concept de vie un argument identique <strong>à</strong> celui qui est<br />

utilisé dans le Defala <strong>à</strong> propos de la vertu:<br />

102<br />

104. Cléanthe soutenait aussi que les hommes tendaient naturellement vers la vertu<br />

(mX.V'taç y<strong>à</strong>p 6.v8pcûnouç 6.cj>OPllaç EX,ElV EK cj>vaECûç n;poç 6.PETilV ... Ka't<strong>à</strong><br />

KÀEav8T]v: SVFI, 566 = Stobée, Anthologie, 1165,7 Éd. C. Wachsmuth). Alexandre<br />

n'utilisera pourtant pas la notion de vertu <strong>à</strong> c<strong>et</strong> endroit, puisqu'il entend contester la<br />

conclusion de Cléanthe selon laquelle il n'y a pas d'intermédiaire entre vertu <strong>et</strong> vice<br />

(6.pê'tllç 8È Kat KaKlaç oùÙÈv ciVat IlE'tCX/;v: ibidem). JI se contente d'utiliser<br />

pour Je moment un principe général, qui ne conteste pas la prémisse de Cléanthe.<br />

Cependant, le Problème III proposera une réfutation en règle de la conclusion.

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