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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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Alexandre identifiera alors une série de problématiques qui devraient prévaloir lors<br />

de c<strong>et</strong> examen. La première question s'adresse directement <strong>à</strong> la théorie définitionnelle<br />

de Chrysippe :"Car si quelqu'un affirmait que la douleur était distinguée elle aussi selon<br />

les activités, par lesquelles elle est produite, alors il faudrait d'abord se demander: de<br />

quelle manière la division se produit-elle? "( 124.22-24). Ainsi, dans la mesure où la<br />

définition de la douleur impliquerait une prédication déterminée par les activités qui la<br />

produisent, alors c<strong>et</strong>te prédication, qui doit être associée au processus épistémologique<br />

de la division, devrait être opposée <strong>à</strong> celle que reçoit un plaisir produit par c<strong>et</strong>te même<br />

activité. En vertu des relations de contrariété, cela introduit une difficulté sur le plan de<br />

la division quant aux conséquences d'une déterm ination préalable qui serait inscrite dans<br />

le genre plutôt que dans les espèces.<br />

Alexandre se demande en eff<strong>et</strong> si le système de prédication stoïcien s'applique <strong>à</strong> la<br />

théorie de l'habituation qui lie les plaisirs <strong>et</strong> les activités. En eff<strong>et</strong>, le contraire du plaisir<br />

devrait-il recevoir les prédicats inverses? Les mauvaises douleurs seraient celles<br />

produites par des activités bonnes, les bonnes douleurs, celles produites par les activités<br />

mauvaises, <strong>et</strong> les ind ifférentes, par les ind ifférentes. Aussi intuitive que semble être c<strong>et</strong>te<br />

prédication inverse, elle ne peut pas s'effectuer. En eff<strong>et</strong>, dès lors que nous acceptons<br />

qu'il y a connaturalité de la cause <strong>à</strong> l'eff<strong>et</strong>, il ne peut y avoir dans le processus<br />

d'habituation une simple inversion sur le plan des prédicats. Car alors "ne sera-t-il pas<br />

absurde de soutenir que le caractère douloureux qui résu Ite des actions condamnables<br />

que l'on comm<strong>et</strong> réside dans le bien? ,,189.<br />

La réponse d'Alexandre est immédiate <strong>et</strong> sans ambiguïté: "Car en eff<strong>et</strong>, celui qui<br />

agit ainsi est dans mauvais" (Ev KaKq) ydp b 'tOlO'lHOÇ). La troisième<br />

problématique vient clôturer le tout: « En eff<strong>et</strong>, comment celui qui réalise de telles<br />

189. PE V, 124.26-27.<br />

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