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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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même d'une détermination morale. En explorant les positions de ses adversaires <strong>et</strong> en<br />

y dénonçant les contradictions, il impose ainsi la dynamique téléologique au devenir.<br />

Les Problèmes 1<strong>à</strong> III ont établi les prémisses de l'étude éthique alexandriste : tout<br />

ce qui vient <strong>à</strong> ['être est d'abord inachevé <strong>et</strong> se trouve dans un état de puissance. En<br />

s'attaquant <strong>à</strong> l'indifférence, Alexandre propose de fait une réfutation du modèle<br />

catégoriel stoïcien. Il substitue <strong>à</strong> l'indifférence une notion d'indétermination, qui<br />

correspond <strong>à</strong> l'état de puissance aristotélicien. Ainsi, les êtres passent de la puissance <strong>à</strong><br />

l'acte <strong>à</strong>partir d'un état indéterminé. Ladétermination morale des choses n'y échappe pas<br />

<strong>et</strong> s'inscrit aussi dans un processus téléologique. Les activités seront génératrices de<br />

détermination pour ceux qu iles effectuent. Elles produisent en somme une détermination<br />

identique <strong>à</strong> leurs propres natures, bonnes ou mauvaises, nature qui en raison de son<br />

imbrication dans le processus téléologique est ultimement déterminée par la fin<br />

poursuivie.<br />

B) Les relations de contrariété <strong>et</strong> l'indifférence stoïcienne<br />

Une fois l'indétermination préalable établie <strong>et</strong> la prégnance du processus<br />

téléologique affirmée, Alexandre va s'engager avec plus de vigueur dans la critique de<br />

l'indifférence qu'il a amorcée au Problème 1. Dans la Résolution de l'aporie selon<br />

laquelle il n'existe aucun contraire <strong>à</strong> l'instrument, <strong>et</strong> que par ailleurs la pauvr<strong>et</strong>é est le<br />

contraire de la richesse, <strong>et</strong> qu'en conséquence la richesse n'est pas un instrument<br />

(Problème IV) Alexandre contestera le statut indifférent de la richesse. À travers une<br />

étude des relations d'opposition, il réitérera la dimension instrumentale de la richesse,<br />

dimension essentielle <strong>à</strong> la recherche aristotéli'cienne du bonheur.<br />

Alexandre soutient d'abord que même s'il n'y a pas de contraire pour l'instrument,<br />

la richesse est bien un instrument. C<strong>et</strong> instrument semble pourtant bien s'opposer <strong>à</strong> la<br />

pauvr<strong>et</strong>é. Non, arguera Alexandre. La pauvr<strong>et</strong>é n'est pas l'opposé de la richesse, elle en<br />

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