aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

n'est ni dans la vertu, ni dans le vice, ni dans un état intermédiaire
entre ceux-ci, comme ne J'est aucun autre de ceux qui ne sont pas pourvus de
raison. , lorsqu'ils passent à un état raisonnable, sont d'emblée
vicieux, mais ils ne le "deviennent" pas. Ils conviendraient alors que, pour ces
122.5 raisons, l'injustice et le vice sont naturels pour celui qui possède la raison, si du
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moins le passage à l'état d'injustice et de vice se produit en même temps que
le passage à l'état raisonnable et, également, que le passage à l'état raisonnable
est ce par quoi ils vicieux. La vertu serait alors contre-nature pour
celui qui possède la raison.
Plus encore, si, en général, le passage à la vertu se fait depuis le vice, alors
assurément soutiendront soit que le vice est faci le à mod ifier et qu' i1peut
aisément être perdu, soit qu'il est difficile à changer et inflexible. Mais, s'il est
122.10 facile à modifier, pourquoi le passage du vice aux vertus est-il devenu difficile?
Tandis que, s'il est inflexible et stable, il est évident qu'il faut d'abord, dans la
transformation du vice en vertu, que le caractère stable et inflexible du vice ait
été perdu et qu'à tout le moins le vice se soit transformé en vel1u par
l'instruction et la pratique, et non pas de manière soudaine.
Mais si le vice est d'abord facile à modifier, compte tenu du fait que l'essence
du vice lui-même réside dans la difficulté à changer,