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aristotélisme et stoïcisme à l'époque impériale - Archipel

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Problème VI(126.6-126.32)<br />

126.6<br />

204<br />

Que la douleur est le contraire du plaisir, mais que la souffrance ne l'est pas.<br />

La souffrance est manifestement une certaine oppression corporelle, tandis que<br />

la douleur est une contraction psychique. Si, donc, tout plaisir était dans la<br />

détente corporelle, la souffrance lui serait contraire, mais, puisque le plaisir est<br />

126.10 une certaine détente de l'âme qui ne se produit pas par l'intermédiaire du corps<br />

126.15<br />

ni dans le corps seul, alors la souffrance ne pourrait être ainsi l'opposé d'un<br />

plaisir de c<strong>et</strong>te nature, car seule la douleur le peut.<br />

En eff<strong>et</strong>, la douleur repose <strong>à</strong> la fois sur les oppressions du corps <strong>et</strong> sur ceJles qui<br />

l'âme en elle-même, tout comme le plaisir le fait, tandis que la<br />

soUffrance affecte seulement le corps. C'est pourquoi la douleur serait le<br />

contraire du plaisir au sens propre, alors que la douleur en tant que souffrance<br />

n'est le contraire que d'un certain plaisir. L'oppression du corps <strong>et</strong> la douleur<br />

physique même seraient en eff<strong>et</strong> contraires autant <strong>à</strong> la détente corporelle qu'<strong>à</strong><br />

la vigueur du corps <strong>et</strong> au plaisir qui résulte de ces choses. Ce qui, pour l'âme,<br />

est appelé souffrance, comme lorsqu'on dit que certaines personnes sont<br />

pénibles, n'est pas, <strong>à</strong> l'origine, un contraire du plaisir.

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