22.09.2013 Views

commission pour l'aide financiere aux victimes d'actes ... - Justice

commission pour l'aide financiere aux victimes d'actes ... - Justice

commission pour l'aide financiere aux victimes d'actes ... - Justice

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

of een rechtstreekse dagvaarding voor de strafrechter, wel een financiële<br />

hulp door de Commissie kan bekomen.<br />

[Pendant la réunion des chambres réunies du 20 mars 2006 le Président de<br />

la Commission a estimé qu’il était souhaitable, en attente d’un arrêt de la<br />

Cour Constitutionnelle (ex-Cour d’Arbitrage) de suspendre les dossiers qui<br />

concernent les mêmes problématiques.]<br />

Le 13 décembre 2006 la Cour Constitutionnelle (ex-Cour d’Arbitrage) a<br />

rendu l’arrêt n° 196/2006 (M.B., 9 février 2007). Dans cet arrêt la Cour<br />

ne répond pas uniquement à la question posée par la Commission mais<br />

répond aussi à une question préjudicielle posée par le Conseil d’Etat et<br />

relative à l’articlel 34, § 2, troisième alinéa, de la loi du 1er août 1985.<br />

B.5. La différence de traitement dénoncée dans la question préjudicielle posée<br />

par le Conseil d’Etat repose sur un critère objectif : l’existence, ou non, d’une<br />

décision judiciaire passée en force de chose jugée ou d’une décision de la<br />

juridiction d’instruction. La Cour doit toutefois examiner si cette différence de<br />

traitement est raisonnablement justifiée par rapport <strong>aux</strong> objectifs prédécrits.<br />

B.6. Dès lors que le droit commun permet <strong>aux</strong> <strong>victimes</strong> de délits de choisir<br />

entre la voie pénale ou la voie civile <strong>pour</strong> obtenir la réparation du dommage<br />

qu’elles ont subi, puisque le législateur a entendu mettre en place un système<br />

de solidarité collective en assurant l’intervention financière de l’Etat lorsque la<br />

victime n’a pas pu obtenir la réparation intégrale de son préjudice dans le cadre<br />

de l’action ainsi intentée, l’exigence d’une décision juridictionnelle sur l’action<br />

publique n’est pas raisonnablement justifiée par rapport à l’objectif prédécrit.<br />

En effet, nombreux sont les motifs qui peuvent justifier que l’action publique<br />

n’ait pu aboutir à pareille décision, soit que l’action publique était éteinte, soit<br />

que l’auteur n’aurait pu être pénalement <strong>pour</strong>suivi.<br />

Alors que le législateur souhaitait étendre les possibilités de recourir à<br />

l’aide de la Commission <strong>aux</strong> <strong>victimes</strong> qui ont introduit une action devant<br />

les juridictions civiles, l’exigence d’une décision sur l’action publique telle<br />

qu’elle a été maintenue à l’article 34, § 2, alinéa 3, de la loi, a <strong>pour</strong> effet de<br />

restreindre la liberté de choix qui doit en principe être garantie à ces <strong>victimes</strong><br />

entre l’action publique et l’action civile, celles-ci pouvant craindre qu’en<br />

l’absence de décision sur l’action publique, elles ne puissent plus recourir à<br />

l’intervention éventuelle de la Commission.<br />

En outre, en prenant l’initiative d’une procédure en réparation devant le juge<br />

civil, la victime démontre à suffisance sa volonté d’obtenir la réparation de<br />

son préjudice. Une telle action est de nature à garantir le caractère subsidiaire<br />

de l’aide accordée par la Commission, tel qu’il découle de l’article 31, § 1er,<br />

alinéa 1er, 1°, de la loi.<br />

L’intervention d’un juge civil appelé à apprécier la responsabilité de l’auteur<br />

du dommage est tout autant de nature à garantir le sérieux de la demande<br />

introduite par la victime auprès de la Commission.<br />

337

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!