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LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L'ANTISÉMITISME ... - Le Monde

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CNCDH<br />

et racisme antimaghrébin étant difficile à faire, la catégorie d’acte antimusulman<br />

risque d’induire en erreur sur le motif réel de l’auteur.<br />

Si l’enrichissement manuel de ces fiches STIC reste quantitativement<br />

très imparfait, un nombre significatif d’actes racistes n’étant pas signalés<br />

au ministère, il est qualitativement intéressant. <strong>Le</strong> ministère de l’Intérieur<br />

dispose ainsi de l’ensemble des données figurant habituellement<br />

dans le STIC 21 , ainsi que les données enrichies. La CNCDH s’interroge<br />

cependant sur certaines des données communiquées par le ministère, et<br />

notamment sur l’appartenance de mis en cause à une catégorie « ethnoraciale<br />

», et notamment sur les méthodes utilisées par le ministère pour<br />

pouvoir affirmer que « 8 % des menaces sont imputables à des auteurs<br />

d’origine arabo-musulmane ». Elle rappelle que ce type de données est<br />

qualifiée de sensible au sens de l’article 8 de la loi no 78-17 du 6 janvier<br />

1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, dont la collecte<br />

et le traitement sont, sauf exception, prohibés.<br />

Recoupement des données recueillies par les ONG<br />

<strong>Le</strong>s écarts importants pouvant exister entre les recensements d’actes<br />

racistes, antisémites et xénophobes réalisés par le ministère de l’Intérieur<br />

et ceux réalisés par certains acteurs de la société civile peuvent avoir de<br />

nombreuses raisons, qui résultent souvent des modalités même du dispositif<br />

statistique du ministère de l’Intérieur. Afin de limiter ces écarts,<br />

le ministère de l’Intérieur a conclu des conventions avec les acteurs dont<br />

il estime qu’ils sont les plus qualifiés pour apporter un soutien logistique<br />

et technique dans la production des statistiques fiables en matière<br />

d’infractions à caractère raciste, antisémite et xénophobe. La première<br />

de ces organisations fut le service de protection de la communauté juive<br />

(SPCJ), qui a développé un partenariat avec le ministère de l’Intérieur.<br />

Cette année, le ministère a conclu un nouveau partenariat avec le Conseil<br />

français du culte musulman (CFCM). Aux termes de ces conventions, les<br />

deux parties s’engagent à la mise en œuvre d’un suivi statistique conjoint<br />

et partagé des actes de violences entrant dans le champ de l’association :<br />

violences antisémites pour le SPCJ, violences à l’égard des musulmans<br />

pour le CFCM. Ces deux institutions doivent signaler auprès du ministère<br />

de l’Intérieur les actes et menaces à caractère raciste qui ont fait l’objet<br />

21. <strong>Le</strong> fichier STIC contient :<br />

Concernant des personnes mises en cause : identité, surnom, date et lieu de naissance, situation familiale, filiation,<br />

nationalité, adresse(s), profession(s), état de la personne, signalement, photographie.<br />

Concernant les victimes : identité, date et lieu de naissance, situation familiale, nationalité, adresse(s), profession(s),<br />

état de la personne, signalement, photographie.<br />

Concernant les faits objet de l’enquête : les lieux, dates de l’infraction et modes opératoires, informations relatives<br />

aux objets.<br />

http : //www.cnil.fr/en-savoir-plus/fichiers-en-fiche/fichier/article/stic-systeme-de-traitement-des-infractions-constatees/<br />

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