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LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L'ANTISÉMITISME ... - Le Monde

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De plus, les tenants de ce discours se montrent très pessimistes sur l’intégration en<br />

France aujourd’hui : il leur semble que l’immigration est trop importante et que l’échec<br />

de l’intégration de certaines populations rendent nécessaire l’arrêt de l’immigration.<br />

Or, il ne paraît pas exister actuellement de volonté de lutter contre ce phénomène.<br />

« Je pense que l’intégration a un lien avec l’éducation, si on est éduqué avec ce rejet de là où<br />

on est, de ce qu’on est, ça nous amène à avoir tel comportement, si on est éduqué d’une autre<br />

façon, je parlais des générations tout à l’heure la première génération n’a pas eu ce rejet de<br />

la France comme il y a pu y avoir après, des autres immigrés en général donc je pense que<br />

l’éducation a un lien aussi » (H, 24 ans, sans emploi, Français d’origine française, Talant).<br />

« Et c’est la famille qui apprend et l’école mais d’abord la famille. Et là, les familles, elles<br />

ne font pas ça, les gamins ils restent dans la rue jusqu’à 11 heures du soir » (F, 39 ans, responsable<br />

ventes, Française d’origine algérienne, <strong>Le</strong> Pré-Saint-Gervais).<br />

« Pour moi je suis 100 % Française. C’est peut-être cette position qui me rend un peu raciste.<br />

Des gens comme mes parents se sont bien intégrés, vivent bien en France, pourquoi les autres<br />

n’ont pas eu le même parcours ? C’est vraiment un manque de volonté et un manque de respect<br />

pour le pays, le pays qui vous a hébergé » (F, 39 ans, responsable ventes, Française d’origine<br />

algérienne, <strong>Le</strong> Pré-Saint-Gervais).<br />

« Des gens qui s’intègrent bien ? <strong>Le</strong>s Antillais, les gens d’Outre-mer. On a une peur de mal<br />

faire qui fait qu’on va s’intégrer au maximum, on vous a appris à respecter, on respecte » (H,<br />

48 ans, agent technique au Conseil Général, Français originaire des Antilles, Chevilly-Larue).<br />

« C’est pas seulement le lieu où l’on vit, c’est l’éducation. Y a des parents qui laissent leurs<br />

enfants la nuit dehors, et qui grandissent comme ça alors qu’en France la vie c’est réglé il<br />

y a des lois alors quand ils sont un peu plus grands pour eux dehors c’est un peu la jungle,<br />

pas de règles, la règle du plus fort » (F, 32 ans, Responsable magasin, Française d’origine<br />

marocaine, Vélizy).<br />

Pour ces raisons, les personnes développant ce type de discours se montrent particulièrement<br />

favorables aux mesures présentées visant à favoriser l’intégration et notamment<br />

l’enseignement du français et des principes républicains aux personnes d’origine<br />

étrangère ou aux candidats à l’intégration. Cela répond totalement à leurs attentes<br />

d’une intégration qui passe par une adoption des habitudes et comportements français.<br />

« <strong>Le</strong>s gens d’origine étrangère, bien intégrés, qui travaillent, respect le pays dans lequel ils<br />

sont, qui paient leurs impôts. Ces gens n’ont rien à se reprocher et ils sont victimes du racisme »<br />

(H, 56 ans, consultant informatique, Français d’origine française, Boulogne-Billancourt).<br />

« Une intégration réussie c’est s’adapter à la façon de fonctionner du pays et donc les droits<br />

et les obligations » (H, 24 ans, sans emploi, Français d’origine française, Talant).<br />

« C’est ou les gens participent et rentrent dans le rail en France ou alors qu’ils aillent s’installer<br />

ailleurs » (H, 59 ans, agent de voyage, Français d’origine française, Sarcelles).<br />

« Des personnes d’origine marocaine, d’autres pays, les parents ramènent leur culture. Et le<br />

problème quand ils se font des amis comme eux, qui viennent du même pays, et ils parlent<br />

arabes et ils parlent… Et à part le travail, ils sont comme dans leur pays, ils ne cherchent<br />

pas à s’intégrer. Et pour les enfants ça fait comme s’ils sont à mi-temps en France. Et ils se<br />

sentent exclus » (F, 32 ans, Responsable magasin, Française d’origine marocaine, Vélizy).<br />

58 Perceptions du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie

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