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LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L'ANTISÉMITISME ... - Le Monde

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<strong>Le</strong>s modalités de la réponse pénale<br />

Doivent être soulignés le taux de réponse pénale d’une manière globale,<br />

le traitement pénal de certaines infractions et la nature de la réponse<br />

pénale. Par ailleurs, les modalités de la réponse pénale doivent prendre<br />

en compte l’exécution de la peine, ainsi que la prise en compte des aspirations<br />

des victimes.<br />

<strong>Le</strong> taux de réponse pénale<br />

<strong>Le</strong>s données extraites du suivi statistique mensuel permettent de mesurer<br />

le taux de réponse pénale. La notion de réponse pénale est définie dans<br />

une annexe au projet de loi de finances pour 2010 comme « la part des<br />

affaires faisant l’objet d’une poursuite, d’une procédure alternative réussie ou<br />

d’une composition pénale réussie sur l’ensemble des affaires poursuivables » 6 .<br />

Parmi les cinq objectifs fixés par la loi de finances pour 2010 pour le ministère<br />

de la Justice, un objectif est spécifiquement consacré à l’amplification<br />

et la diversification de la réponse pénale. <strong>Le</strong> premier des indicateurs destiné<br />

à évaluer cet objectif est l’augmentation du taux de réponse pénale.<br />

La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie ne fait pas<br />

exception, et les dernières années ont été marquées par l’augmentation<br />

du taux de réponse pénale. La CNCDH se félicite que l’autorité judiciaire<br />

prenne avec sérieux les infractions à caractère raciste : taux de réponse<br />

pénale 72,1 % en 2006, 79,1 % en 2009, 76,5 % pour les trois premiers<br />

trimestres de l’année 2010.<br />

Cependant, ces progrès importants méritent d’être nuancés. Tout d’abord,<br />

le taux de réponse pénale en matière d’infraction à caractère raciste, antisémite<br />

et xénophobe est inférieur à celui de la délinquance de droit commun,<br />

regroupant l’ensemble des infractions. Ainsi, « en 2009, la justice a<br />

donc apporté 1 305 000 réponses à 1 500 000 affaires poursuivables, ce qui<br />

représente un taux de réponse pénale de 87 % » 7 , alors que pour les infractions<br />

à caractère raciste, antisémite et antireligieux, le taux de réponse<br />

pénale n’est « que » de 79 % pour l’année 2009.<br />

Surtout, les indicateurs de performance indiqués dans la loi de finances<br />

prennent le risque, en confondant indicateur de performance collectif et<br />

indicateur de performance individualisé, de fausser le taux de réponse<br />

pénale. En effet, le taux de réponse pénale ne peut se comprendre que si<br />

l’on prend en compte la notion d’affaires poursuivables qui « correspondent<br />

aux procès-verbaux et aux plaintes traités par les parquets des juridictions<br />

du premier degré au cours de l’année (qui peuvent concerner aussi bien des<br />

6. Annexe au projet de loi de finances pour 2010 – Justice, http : //www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2010/<br />

pap/pdf/PAP2010_BG_Justice.pdf<br />

7. http : //www.presse.justice.gouv.fr/art_pix/lettre_actu-justice_14_20101210.pdf<br />

240 La réponse institutionnelle

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