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LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L'ANTISÉMITISME ... - Le Monde

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Par rapport aux autres types d’actes, les violences motivées par des considérations<br />

racistes, xénophobes ou antisémites ne s’expriment pas plus souvent par des attaques<br />

physiques. En outre, la part des violences physiques a diminué, aussi bien dans l’ensemble<br />

des incidents graves commis en milieu scolaire que pour les actes à caractère<br />

raciste, xénophobe ou antisémite : l’an dernier, 29 % des actes racistes se sont traduits<br />

par des violences physiques, contre 43 % en 2007-2008.<br />

<strong>Le</strong>s agressions verbales constituent 38 % de l’ensemble des incidents déclarés, sans<br />

évolution significative depuis trois ans. Au contraire, elles représentent plus de la moitié<br />

des actes à caractère raciste, xénophobe ou antisémite, et cette proportion a augmenté,<br />

de 52 % en 2007-2008 à 68 % en 2009-2010.<br />

Ces violences s’exercent d’abord entre les élèves, mais la part des personnels parmi<br />

les victimes a augmenté.<br />

Principaux auteurs de la violence en milieu scolaire (85 % des incidents), les élèves<br />

sont encore plus souvent à l’origine des actes à caractère raciste, xénophobe ou antisémite<br />

(90 %).<br />

Parmi les victimes de ces actes discriminants, les élèves sont également majoritaires<br />

(64 %), alors qu’ils ne le sont pas pour les autres incidents graves recensés (44 %). La<br />

part des personnels a néanmoins tendance à augmenter, quelle que soit la motivation<br />

des actes dont ils sont victimes : de 50 % à 53 % pour l’ensemble des incidents graves<br />

et de 24 % à 33 % concernant les actes à caractère raciste, xénophobe ou antisémite.<br />

<strong>Le</strong> taux de signalement ou de plainte augmente pour les élèves victimes d’actes<br />

discriminants.<br />

Pour chaque incident, l’enquête SIVIS demande les suites données ou envisagées, à<br />

savoir si l’acte a été signalé à l’inspection académique, au conseil général, s’il a été<br />

porté à la connaissance de la police, de la gendarmerie ou de la justice, si une plainte<br />

a été ou sera déposée. Lorsqu’ils sont victimes d’actes à caractère raciste, xénophobe<br />

ou antisémite, les élèves signalent ou portent plainte moins souvent que dans les autres<br />

cas. Cet écart peut s’expliquer, d’un côté, par le mode de recensement des violences<br />

entre les élèves (en l’absence de motivation discriminante, l’enquête ne retient que les<br />

actes les plus graves et donc justement ceux qui ont entraîné des suites) et de l’autre,<br />

par la nature essentiellement verbale des actes à caractère raciste, xénophobe ou antisémite.<br />

Néanmoins, les élèves semblent signaler ou porter plainte plus fréquemment<br />

qu’avant lorsqu’ils sont victimes de violences discriminantes : la part des signalements<br />

ou des plaintes évolue de 33 % en 2007-2008 à 44 % des incidents en 2009-2010.<br />

Dans le même temps, ce taux est resté stable pour les autres types d’actes commis<br />

envers les élèves : 65 % en 2007-2008 et 67 % en 2009-2010.<br />

<strong>Le</strong>s personnels victimes signalent plus souvent les incidents à caractère discriminant<br />

que les autres types d’actes.<br />

Enfin, les personnels signalent autant qu’il y a trois ans les actes à caractère raciste,<br />

xénophobe ou antisémite dont ils sont victimes. Mais désormais, il existe un écart,<br />

Ministère de l’Éducation nationale<br />

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