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7. Applications <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> mouvement 95<br />
L’utilité du référentiel du centre <strong>de</strong> masse est que la quantité <strong>de</strong> mouvement totale M tot. V cm du<br />
système y est nulle, car dans ce référentiel la vitesse du centre <strong>de</strong> masse est nulle par définition.<br />
L’équation <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> mouvement est alors plus simple :<br />
m 1 u 1 + m 2 u 2 = 0 = m 1 u ′ 1 + m 2 u′ 2 (7.9)<br />
On en déduit que u 2 = −(m 1 /m 2 )u 1 et u ′ 2 = −(m 1 /m 2 )u′ 1 . Si on insère ces relations dans la loi <strong>de</strong><br />
conservation <strong>de</strong> l’énergie, on trouve<br />
1<br />
2 m 1 u2 1 + 1 2 m 2 u2 2 = 1 2 m 1<br />
(<br />
1 + m )<br />
1<br />
u 2 1<br />
m = 1 2 m 1 u′ 1 2 + 1 2 m 2 u′ 2 2 = 1 2 m 1<br />
2<br />
(<br />
1 + m )<br />
1<br />
u ′ 1 2 (7.10)<br />
m 2<br />
On en déduit que |u 1 | = |u ′ 1 | et donc que |u 2 | = |u′ 2 |. C’est un résultat important : dans le référentiel<br />
du centre <strong>de</strong> masse, les gran<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong>s particules ne changent pas lors <strong>de</strong> la collision.<br />
En une dimension, <strong>de</strong>ux cas se présentent : soit u ′ 1 = u 1 , ou u ′ 1 = −u 1 . Dans le premier cas, il n’y<br />
a tout simplement pas <strong>de</strong> collision et <strong>de</strong>vons donc considérer le <strong>de</strong>uxième cas seulement. On peut<br />
ensuite retourner au référentiel du laboratoire :<br />
v ′ 1 = u ′ 1 + V = −u 1 + V = −v 1 + 2V<br />
v ′ 2 = u ′ 2 + V = −u 2 + V = −v 2 + 2V<br />
(7.11)<br />
En substituant les valeurs connues, on trouve<br />
la même solution trouvée plus haut.<br />
v ′ 1 = −v 1 + 2 m 1 v 1<br />
m 1 + m 2<br />
= m 1 − m 2<br />
m 1 + m 2<br />
v 1 et v ′ 2 = 2m 1<br />
m 1 + m 2<br />
v 1 , (7.12)<br />
Remarquons maintenant quelques caractéristiques <strong>de</strong> cette solution.<br />
1. Si m 2 ≫ m 1 , alors v 1 ′ ≈ −v 1 et v′ 2 ≈ 0. La première particule rebondit sur la <strong>de</strong>uxième comme<br />
sur un mur.<br />
2. Si, au contraire, m 2 ≪ m 1 , alors v 1 ′ ≈ v 1 et v′ 2 ≈ 2v 1 . La <strong>de</strong>uxième particule est comme projetée<br />
par la première, comme si un mur en mouvement l’avait frappée.<br />
3. Si m 1 = m 2 , alors v 1 ′ = 0 et v 2 ′ = v 1 : il y a eut simple substitution <strong>de</strong>s objets. Une telle<br />
substitution conserve évi<strong>de</strong>mment la quantité <strong>de</strong> mouvement et l’énergie, si les masses sont<br />
égales.<br />
Collision en <strong>de</strong>ux dimensions : angle <strong>de</strong> diffusion<br />
Nous allons maintenant généraliser les calculs précé<strong>de</strong>nts au cas d’une collision en <strong>de</strong>ux dimensions.<br />
Le <strong>de</strong>uxième objet est encore au repos avant la collision, mais les <strong>de</strong>ux objets sont déviés hors <strong>de</strong><br />
l’axe <strong>de</strong>s x après la collision, comme sur la Fig. 7.2. L’angle que fait la vitesse du premier objet par<br />
rapport à la direction initiale <strong>de</strong> son mouvement est appelé angle <strong>de</strong> diffusion 1 . Cet angle dépend<br />
<strong>de</strong> la forme précise <strong>de</strong> la force qui agit entre les <strong>de</strong>ux objets, ainsi que <strong>de</strong> la distance entre la cible<br />
et l’axe <strong>de</strong> la vitesse du projectile; cette distance, notée b, est appelée paramètre d’impact. Notons<br />
que le problème n’est pas différent en trois dimensions : les vitesses <strong>de</strong>s objets après la collision<br />
déterminent un plan, et ce plan contient aussi la vitesse du projectile avant la collision, car il<br />
1 Le processus <strong>de</strong> collision porte aussi le nom <strong>de</strong> diffusion en physique microscopique, en raison <strong>de</strong> la dualité<br />
on<strong>de</strong>-corpuscule : la collision avec une cible au repos est en effet l’analogue <strong>de</strong> la diffusion d’une on<strong>de</strong> sur un<br />
obstacle.