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10. Référentiels accélérés 171<br />
En substituant dans l’équation (10.48), on trouve simplement<br />
En multipliant par le facteur intégrant ρ, on trouve une dérivée totale :<br />
ρ¨α + 2˙ρ ˙α = 0 , (10.52)<br />
0 = ρ 2 ¨α + 2ρ˙ρ ˙α = d dt (ρ2 ˙α) (10.53)<br />
et on conclut que ρ 2 ˙α est constant. Cette quantité (multipliée par m) est en fait la composante en z du moment<br />
cinétique du pendule, mais évaluée dans un repère tourant à la vitesse <strong>de</strong> précession. Le fait que cette quantité<br />
soit constante dans le temps signifie que le pendule, en fonction <strong>de</strong> la coordonnée α, se comporte exactement<br />
comme un pendule ordinaire en fonction <strong>de</strong> la coordonnée ϕ, mais dans un référentiel inertiel. Dans ce cas,<br />
le mouvement du pendule ne montre aucune précession, mais une orbite elliptique dont l’orientation est fixe<br />
(avec le point d’équilibre au centre <strong>de</strong> l’ellipse et non à l’un <strong>de</strong>s foyers). On en conclut que, même en ne<br />
supposant pas que ˙ϕ est constant, la précession du pendule s’accomplit à la vitesse −Ω sin λ.<br />
10.7 * Mouvement libre d’un rigi<strong>de</strong> : équations d’Euler<br />
Nous avons affirmé à la section 9.9 que le mouvement d’un objet rigi<strong>de</strong> sur lequel ne s’applique<br />
aucun couple est plus facile à étudier dans un système d’axes liés à l’objet, en particulier si ces<br />
axes sont <strong>de</strong>s axes principaux <strong>de</strong> l’objet. Un tel système d’axes constitue un référentiel tournant.<br />
La relation (10.11) nous permet maintenant d’étudier plus en profon<strong>de</strong>ur le mouvement d’un tel<br />
objet.<br />
Si aucun couple ne s’applique sur l’objet, son moment cinétique (évalué au centre <strong>de</strong> masse) est<br />
constant. Cependant, les composantes du moment cinétique par rapport au système d’axes fixes à<br />
l’objet ne sont pas constantes. Leur dérivées par rapport au temps sont obtenues par la relation<br />
(10.11):<br />
( ) dJ<br />
=<br />
dt<br />
i<br />
( ) dJ<br />
+ ω ∧ J = 0 (10.54)<br />
dt<br />
r<br />
Comme J = Iω, où I est la matrice d’inertie, cette équation peut s’écrire<br />
I ˙ω + ω ∧ (Iω) = 0 (10.55)<br />
Dans le système <strong>de</strong>s axes principaux, la matrice I est diagonale et l’équation ci-haut équivaut au<br />
système d’équations suivant, appelé équations d’Euler :<br />
I 1 ˙ω 1 + (I 3 − I 2 )ω 2 ω 3 = 0<br />
I 2 ˙ω 2 + (I 1 − I 3 )ω 3 ω 1 = 0<br />
I 3 ˙ω 3 + (I 2 − I 1 )ω 1 ω 2 = 0<br />
(10.56)<br />
Si l’objet possè<strong>de</strong> un axe <strong>de</strong> symétrie, disons l’axe 3, alors I 1 = I 2 = I ′ et ce système d’équations<br />
se réduit à<br />
˙ω 1 + γω 2 ω 3 = 0<br />
˙ω 2 − γω 3 ω 1 = 0 où γ = I 3 − I′<br />
I ′ (10.57)<br />
˙ω 3 = 0<br />
Donc, dans ce cas, ω 3 est constant. D’autre part, en différentiant la première équation et en substituant<br />
dans la <strong>de</strong>uxième, on trouve<br />
¨ω 1 + (γω 3 ) 2 ω 1 = 0 (10.58)