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100 7. Applications <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> mouvement<br />
<strong>de</strong>rnier, le rayon R <strong>de</strong>s sphères et l’angle θ 2 est très simple : sin θ 2 = b/2R. Ceci vient du fait que<br />
la quantité <strong>de</strong> mouvement mv 2 ′ <strong>de</strong> la cible après la collision provient <strong>de</strong> l’application sur un temps<br />
extrêmement court d’une force très intense exercée au point <strong>de</strong> contact C <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sphères et<br />
dirigée suivant la droite qui relie les <strong>de</strong>ux centres. Cette droite est donc parallèle à v 2 ′ . La relation<br />
cos θ 1 = sin θ 2 =<br />
b<br />
2R<br />
(7.30)<br />
combinée à la relation (7.27), nous permet <strong>de</strong> calculer les angles et les vitesses v 1 ′ et v′ 2 en fonction<br />
du paramètre d’impact b.<br />
7.2 Théorème <strong>de</strong> Koenig et collisions inélastiques<br />
Une collision est qualifiée d’inélastique si l’énergie mécanique <strong>de</strong>s objets en collision n’est pas<br />
conservée. Si le système composé <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux particules est isolé, il y a tout <strong>de</strong> même conservation <strong>de</strong><br />
la quantité <strong>de</strong> mouvement totale. Dans le but <strong>de</strong> mieux comprendre les facteurs limitant la perte<br />
d’énergie lors d’une collision inélastique, nous allons premièrement énoncer et démontrer le premier<br />
théorème <strong>de</strong> Koenig, portant sur l’énergie cinétique d’un ensemble <strong>de</strong> particules.<br />
Premier théorème <strong>de</strong> Koenig<br />
Ce théorème stipule que l’énergie cinétique totale d’un système est la somme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux termes :<br />
l’énergie cinétique associée au centre <strong>de</strong> masse et l’énergie cinétique du système par rapport à son<br />
centre <strong>de</strong> masse, ou énergie cinétique interne (K int. ) :<br />
K tot. = 1 2 M tot. V2 cm + K ∑<br />
int. K int. = 1 2<br />
m i (v i ′ )2 (7.31)<br />
où v ′ i est la vitesse <strong>de</strong> la ie particule du système par rapport au centre <strong>de</strong> masse et V cm est la vitesse<br />
du centre <strong>de</strong> masse du système. Ce théorème se prouve facilement en effectuant une transformation<br />
galiléenne vers le référentiel du centre <strong>de</strong> masse :<br />
i<br />
v i = V cm + v ′ i (7.32)<br />
alors<br />
∑<br />
K tot. = 1 2<br />
m i (V cm + v i) ′ 2<br />
i<br />
( )<br />
∑<br />
∑<br />
= 1 2<br />
m i Vcm 2 + V cm ·<br />
∑<br />
(7.33)<br />
m i v i<br />
′ + 1 2<br />
m i (v i ′ )2<br />
i<br />
i<br />
i<br />
Le <strong>de</strong>uxième terme du membre <strong>de</strong> droite s’annule, car l’expression entre parenthèses est la quantité<br />
<strong>de</strong> mouvement totale du système dans le référentiel du centre <strong>de</strong> masse, c’est-à-dire zéro. Il reste<br />
donc le résultat (7.31).<br />
Expliquons : l’énergie cinétique d’un système dépend bien sûr du référentiel d’observation. Le<br />
théorème <strong>de</strong> Koenig affirme que l’énergie cinétique est minimale et égale à K int. lorsqu’on l’évalue<br />
dans le référentiel du centre <strong>de</strong> masse et que, dans tout autre référentiel, on doit ajouter à cette<br />
valeur minimum un terme 1 2 M tot.Vcm 2 qui ne dépend que du mouvement du centre <strong>de</strong> masse et <strong>de</strong><br />
la masse totale du système (ce terme est donc indépendant du détail du mouvement interne du<br />
système). Si le système est isolé (c’est-à-dire si aucune force externe n’agit sur lui) alors la vitesse<br />
V cm <strong>de</strong> son centre <strong>de</strong> masse est constante et l’énergie cinétique 1 2 M tot. V2 cm associée au centre <strong>de</strong><br />
masse est constante. Cependant, l’énergie cinétique interne K int. n’est pas nécessairement constante<br />
et peut se changer en énergie potentielle interne, se dissiper en chaleur, etc.