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52 5. Applications <strong>de</strong>s lois du mouvement<br />
Utilisons maintenant l’expression (2.30) <strong>de</strong> l’accélération en coordonnées cylindriques, que nous<br />
répétons ici :<br />
¨r = (¨ρ − ρ ˙ϕ 2 ) ˆρ + (ρ ¨ϕ + 2 ˙ρ ˙ϕ) ˆϕ (5.11)<br />
Dans le cas qui nous occupe, ρ est une constante égale à l et l’accélération se réduit à<br />
¨r = l(− ˙ϕ 2 ˆρ + ¨ϕ ˆϕ) (5.12)<br />
Les forces en présence se décomposent comme suit dans le repère local :<br />
F = −F ˆρ mg = mg(cos ϕ ˆρ − sin ϕ ˆϕ) (5.13)<br />
La <strong>de</strong>uxième loi <strong>de</strong> Newton s’exprime donc comme suit en coordonnée cylindriques :<br />
ou, en composantes,<br />
ml(− ˙ϕ 2 ˆρ + ¨ϕ ˆϕ) = −F ˆρ + mg(cos ϕ ˆρ − sin ϕ ˆϕ) (5.14)<br />
−ml ˙ϕ 2 = −F (ϕ) + mg cos ϕ<br />
ml ¨ϕ = −mg sin ϕ<br />
(5.15)<br />
Insistons sur le fait que la tension F (ϕ) dépend <strong>de</strong> l’angle que fait le pendule avec la verticale.<br />
La première <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux équations ci-haut n’est donc pas immédiatement utile. La <strong>de</strong>uxième <strong>de</strong> ces<br />
équations peut s’écrire comme suit :<br />
¨ϕ + ω 2 sin ϕ = 0<br />
√ g<br />
ω ≡<br />
l<br />
(5.16)<br />
Une fois connue la solution <strong>de</strong> cette équation différentielle, la première <strong>de</strong>s équations (5.15) nous<br />
fournit la valeur <strong>de</strong> F en fonction du temps.<br />
Approximation <strong>de</strong>s petits angles<br />
Au lieu <strong>de</strong> s’attaquer directement à l’Éq. (5.16), faisons l’approximation que le pendule ne s’écarte<br />
jamais beaucoup <strong>de</strong> la verticale, <strong>de</strong> sorte que l’angle ϕ (en radians) est suffisamment petit pour<br />
faire l’approximation sin ϕ ≈ ϕ. Dans ce cas, l’Éq. (5.16) <strong>de</strong>vient<br />
¨ϕ + ω 2 ϕ = 0 (5.17)<br />
Cette équation différentielle linéaire du second ordre possè<strong>de</strong> comme solution générale une fonction<br />
circulaire :<br />
ϕ(t) = A sin(ωt + ξ) (5.18)<br />
où ξ et A sont déterminés par les conditions initiales. Cette solution peut aussi s’écrire<br />
ϕ(t) = B sin ωt + C cos ωt (5.19)<br />
où B = A cos ξ et C = A sin ξ. En supposant que ϕ(0) = 0 et que la valeur maximale <strong>de</strong> ϕ soit ϕ 0<br />
(l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’oscillation), alors la solution recherchée est<br />
ϕ(t) = ϕ 0 sin ωt (5.20)<br />
Cette solution décrit une oscillation harmonique (c’est-à-dire sinusoïdale) du pendule, avec une<br />
fréquence angulaire ω, correspondant à une pério<strong>de</strong><br />
√<br />
T = 2π ω = 2π l<br />
(5.21)<br />
g<br />
La pério<strong>de</strong> d’oscillation du pendule est donc indépendante <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> ϕ 0 <strong>de</strong> l’oscillation, comme<br />
l’a remarqué en premier Galilée au début du XVIIe siècle.