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Document de cours de référence

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11. Relativité restreinte 189<br />

11.5 Espace-temps et intervalle<br />

Comme le temps n’est plus absolument indépendant <strong>de</strong> l’espace – la distinction entre les <strong>de</strong>ux<br />

dépend du référentiel utilisé – on parle volontier d’espace-temps, un lieu géométrique auquel appartiennent<br />

<strong>de</strong>s événements. Un événement est un point dans l’espace, considéré à un instant bien<br />

précis et à cet instant seulement. Un événement est défini en spécifiant le vecteur position r et le<br />

temps t, et on le note souvent (r, t). On peut même représenter cette notion graphiquement, en<br />

portant la coordonnée x en abcisse et la coordonnée temporelle ct en ordonnée (on multiplie par c<br />

pour que les unités <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux axes soient les mêmes). Un événement E correspond alors à un point<br />

sur le plan (x, ct). Un référentiel différent correspond alors à <strong>de</strong>ux autres axes x ′ et ct ′ , comme<br />

illustré à la fig. 11.2. Une particule se déplaçant à la vitesse <strong>de</strong> la lumière (un photon) et passant<br />

par l’origine x = ct = 0 est représentée par la droite x = ct (ou x ′ = ct ′ ).<br />

La relation entre <strong>de</strong>ux référentiels S et S ′ ne correspond pas exactement à une rotation <strong>de</strong>s axes<br />

(comparons la fig. 11.2 à la fig. 1.1). On peut cependant lui donner l’apparence mathématique<br />

d’une rotation, mais par un angle imaginaire. Expliquons. On définit la rapidité η associée à une<br />

vitesse V comme<br />

V<br />

= β = tanh η (11.24)<br />

c<br />

L’avantage <strong>de</strong> cette définition est que<br />

1<br />

√<br />

1 − β<br />

2 = cosh η et β<br />

√<br />

1 − β<br />

2<br />

On peut donc écrire la transformation <strong>de</strong> Lorentz comme<br />

= sinh η (11.25)<br />

x ′ = x cosh η − ct sinh η<br />

ct ′ = ct cosh η − x sinh η<br />

(11.26)<br />

(en plus <strong>de</strong> y ′ = y et z ′ = z). Cette formule ressemble étrangement à la relation entre les coordonnées<br />

(x, y) et (x ′ , y ′ ) suite à une rotation d’angle θ <strong>de</strong>s axes cartésiens :<br />

x ′ =<br />

x cos θ + y sin θ<br />

y ′ = −x sin θ + y cos θ<br />

(11.27)<br />

cette fois pour les coordonnées x et ct, sauf que ce sont <strong>de</strong>s fonctions hyperboliques qui sont<br />

utilisées. En fait, comme<br />

on peut récrire la transformation <strong>de</strong> Lorentz ainsi :<br />

cosh η = cos(iη) et sinh η = −i sin(iη) , (11.28)<br />

x ′ = x cos(iη) + ict sin(iη)<br />

ict ′ = −x sin(iη) + ict cos(iη)<br />

(11.29)<br />

En comparant avec la transformation (11.27), on voit qu’il s’agit formellement d’une rotation, mais<br />

par un angle imaginaire iη. De plus, les coordonnées subissant cette rotation sont (x, ict) et non<br />

(x, ct).<br />

La différence essentielle entre la rapidité η et un angle θ est que la rapidité n’est pas périodique :<br />

elle ne revient pas à elle-même après une variation <strong>de</strong> 2π. Elle varie en fait <strong>de</strong> −∞ à ∞. Cependant,<br />

elle a ceci <strong>de</strong> commun avec l’angle <strong>de</strong> rotation que la rapidité associée à <strong>de</strong>ux transformations <strong>de</strong><br />

Lorentz successives est la somme <strong>de</strong>s rapidités associées. Autrement dit, l’application successive <strong>de</strong>

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