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6. Énergie et Travail 75<br />
où M = 4πR 2 σ est la masse <strong>de</strong> la coquille.<br />
Comme le potentiel gravitationnel V est constant à l’intérieur <strong>de</strong> la coquille, son gradient ∇V est<br />
nul et le champ gravitationnel s’annule. Par contre, à l’extérieur, le champ gravitationnel est<br />
g(r) = −∇V (r) = −G M ˆr (extérieur) (6.33)<br />
r2 Considérons maintenant un objet sphérique <strong>de</strong> rayon R dont la <strong>de</strong>nsité volumique ρ(r ′ ) ne dépend<br />
que <strong>de</strong> la distance r ′ au centre <strong>de</strong> la sphère. On peut alors diviser cette sphère en une série <strong>de</strong><br />
coquilles concentriques d’épaisseur dr ′ , chacune <strong>de</strong> ces coquilles portant une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> masse par<br />
unité <strong>de</strong> surface égale à σ = ρ(r ′ )dr ′ . La masse <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces coquille est alors<br />
dM(r ′ ) = 4πr ′2 ρ(r ′ )dr ′ (6.34)<br />
Le champ gravitationnel à l’extérieur <strong>de</strong> la sphère <strong>de</strong> rayon r est donné par la somme <strong>de</strong>s champs<br />
gravitationnels causés par les coquilles <strong>de</strong> rayons r ′ < r:<br />
g(r) = −G<br />
∫ r<br />
0<br />
dM(r ′ )<br />
r 2<br />
où M(r) est la masse totale incluse dans la sphère <strong>de</strong> rayon r :<br />
M(r) =<br />
∫ r<br />
0<br />
dM(r ′ )dr ′ = 4π<br />
= −G M(r)<br />
r 2 (6.35)<br />
∫ r<br />
0<br />
r ′2 ρ(r ′ )dr ′ (6.36)<br />
Par exemple, supposons que la <strong>de</strong>nsité ρ d’une planète <strong>de</strong> rayon R et <strong>de</strong> masse totale M tot soit<br />
constante. Dans ce cas,<br />
M(r) = 4π 3 ρr3 = M tot<br />
( r<br />
R<br />
) 3<br />
(6.37)<br />
et donc le champ gravitationnel g, en fonction <strong>de</strong> la distance r au centre <strong>de</strong> la planète, est<br />
⎧<br />
r<br />
⎪⎨ −GM tot<br />
R3ˆr (r < R)<br />
g(r) =<br />
⎪⎩<br />
1<br />
(6.38)<br />
−GM tot<br />
r 2ˆr (r > R)<br />
Finalement, mentionnons que cette propriété du champ gravitationnel d’un objet sphérique <strong>de</strong> se<br />
comporter comme si sa masse était concentrée en son centre dépend crucialement <strong>de</strong> la dépendance<br />
en 1/r 2 <strong>de</strong> la force gravitationnelle et ne serait pas vraie si la force avait une dépendance différente en<br />
fonction <strong>de</strong> r. Comme la force électrique a aussi une dépendance en 1/r 2 , cette propriété s’applique<br />
aussi à un objet chargé: un objet sphérique sur lequel on distribue une charge électrique <strong>de</strong> manière<br />
symétrique produit un champ électrique comme si toute sa charge était concentrée en son centre,<br />
en autant que l’observateur se situe à l’extérieur <strong>de</strong> l’objet.<br />
Force exercée sur un objet sphérique<br />
Nous avons démontré que le champ gravitationnel causé par un objet sphérique est i<strong>de</strong>ntique à<br />
celui que causerait le même objet si toute sa masse était concentrée en son centre. La contrepartie<br />
<strong>de</strong> cette affirmation est que la force gravitationnelle totale exercée par un point matériel sur un<br />
objet sphérique est la même que si toute la masse <strong>de</strong> l’objet sphérique était concentrée en son<br />
centre. Ceci est une conséquence directe <strong>de</strong> la troisième loi <strong>de</strong> Newton. Or, en vertu du principe<br />
<strong>de</strong> superposition, cela vaut aussi si le champ gravitationnel ressenti par l’objet sphérique n’est<br />
pas causé par un simple point matériel, mais est quelconque. Ainsi, la Terre et la Lune, dans