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Document de cours de référence

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6. Énergie et Travail 71<br />

Supposons encore que la particule subit l’influence d’une force F(r) – la notation vectorielle est<br />

rétablie – qui ne dépend que <strong>de</strong> la position <strong>de</strong> l’objet et non <strong>de</strong> sa vitesse ou du temps. On qualifie<br />

cette force <strong>de</strong> conservative si le vecteur F est le gradient d’une fonction :<br />

ou, exprimé en composantes cartésiennes,<br />

F x = − ∂U<br />

∂x<br />

F = −∇U(r) (6.11)<br />

F y = − ∂U<br />

∂y<br />

F z = − ∂U<br />

∂z<br />

(6.12)<br />

(l’annexe 6.9 explique la notion <strong>de</strong> gradient). La fonction U(r) est encore appelée le potentiel<br />

associé à la force F, ou encore l’énergie potentielle <strong>de</strong> la particule.<br />

L’énergie <strong>de</strong> la particule est toujours définie par<br />

E = K + U(r) K = 1 2 mv2 (6.13)<br />

sauf que l’énergie cinétique fait intervenir le carré <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la vitesse, v 2 , et non une seule<br />

composante comme en dimension un. Pour démontrer que E est conservée, il suffit encore d’en<br />

calculer la dérivée par rapport au temps et <strong>de</strong> constater qu’elle s’annule :<br />

dE<br />

dt = d ( 1<br />

dt<br />

2 mv2 + U(r) )<br />

= mv · dv<br />

dr<br />

+ ∇U(r) ·<br />

dt dt<br />

= v · (ma − F) = 0<br />

(6.14)<br />

Notons que nous avons encore supposé dans ce calcul que l’énergie potentielle U ne dépend pas<br />

explicitement du temps, mais qu’elle ne varie dans le temps que parce que la position r <strong>de</strong> la<br />

particule varie. Dans le cas contraire, par exemple si l’objet qui produit la force F se déplace, le<br />

calcul ci-haut est inapplicable et doit être généralisé <strong>de</strong> manière appropriée (nous reviendrons sur<br />

cette question plus bas). Notons aussi que nous avons calculé la dérivée par rapport au temps <strong>de</strong><br />

U par la règle d’enchaînement :<br />

dU<br />

dt = ∂U dx<br />

∂x dt + ∂U dy<br />

∂y dt + ∂U dz<br />

∂z dt<br />

= ∇U(r) · dr<br />

dt<br />

(6.15)<br />

La relation dE/dt = 0 constitue la loi <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> l’énergie, démontrée ici pour une particule<br />

dans un champ <strong>de</strong> force externe dérivé d’un potentiel.<br />

D’après la relation (6.11), le potentiel n’est défini qu’à une constante additive près : ajouter une<br />

constante au potentiel ne change pas la force qui en découle. Choisir cette constante revient à<br />

choisir un point dans l’espace où le potentiel s’annule, et constitue une convention.<br />

Notons tout <strong>de</strong> suite la différence essentielle entre les cas unidimensionnel et tridimensionnel :<br />

en une dimension, toute force F (x) qui ne dépend que <strong>de</strong> la coordonnée x possè<strong>de</strong> un potentiel,<br />

défini à une constante additive près par l’intégrale (6.1). Par contre, en dimension D > 1, il n’est<br />

pas garanti que la force F(r) dérive d’un potentiel : dans l’affirmative, la force est qualifiée <strong>de</strong><br />

conservative, mais le contraire est mathématiquement possible. Plus précisément, on démontre<br />

qu’un champ <strong>de</strong> force F(r) est conservatif si et seulement si la condition suivante est respectée :<br />

∂F y<br />

∂z = ∂F z<br />

∂y<br />

,<br />

∂F x<br />

∂z = ∂F z<br />

∂x<br />

,<br />

∂F y<br />

∂x = ∂F x<br />

∂y<br />

(6.16)

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