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8. Mouvement dans un champ <strong>de</strong> force central 125<br />
m<br />
r 1<br />
R cm<br />
r<br />
M<br />
+<br />
O<br />
r 2<br />
Figure 8.9. Positions r 1 et r 2 <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux corps, du centre <strong>de</strong> masse R cm et position relative r.<br />
relative <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux objets. On peut alors exprimer r 1 et r 2 en fonction <strong>de</strong> r et du vecteur centre <strong>de</strong><br />
masse R cm <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux objets :<br />
r = r 1 − r 2<br />
1<br />
R cm =<br />
M + m (mr 1 + Mr 2 ) =⇒<br />
D’autre part, les équations du mouvement pour les <strong>de</strong>ux objets sont<br />
¨r 1 = 1 m F (r)ˆr<br />
r 1 = R cm +<br />
M<br />
M + m r<br />
r 2 = R cm −<br />
m<br />
(8.72)<br />
M + m r<br />
¨r 2 = − 1 M F (r)ˆr (8.73)<br />
où r = |r| et où ˆr est le vecteur unitaire dans la direction <strong>de</strong> r. En soustrayant ces <strong>de</strong>ux équations,<br />
on trouve<br />
d 2<br />
( 1<br />
dt 2 (r 1 − r 2 ) = ¨r = m + 1 )<br />
F (r)ˆr (8.74)<br />
M<br />
On définit ensuite la masse réduite µ :<br />
et on trouve simplement<br />
µ = mM<br />
m + M ou 1<br />
µ = 1 m + 1 M<br />
(8.75)<br />
µ¨r = F (r)ˆr (8.76)<br />
Cette équation signifie que le problème <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux particules se réduit au problème d’une seule<br />
particule “effective”, <strong>de</strong> position r et <strong>de</strong> masse µ, subissant une force F (r) qui ne dépend que <strong>de</strong> la<br />
gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> r. Autrement dit, le cas d’un centre d’attraction mobile se réduit à celui d’un centre<br />
fixe, pourvu que la masse <strong>de</strong> l’objet étudié (m) soit remplacée par la masse réduite µ. Dans le cas<br />
d’un centre d’attraction infiniment massif (M → ∞), ceci revient à la façon dont nous avons traité<br />
le problème plus haut (µ → m). Notons que µ est toujours plus petit que la plus petite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
masses (m ou M), d’où son nom <strong>de</strong> masse réduite. Dans le cas où les <strong>de</strong>ux objets ont la même<br />
masse (m = M), la masse réduite vaut la moitié <strong>de</strong> m (µ = m/2).<br />
Notons que l’énergie E et le moment cinétique J du problème équivalent à un corps coïnci<strong>de</strong>nt<br />
avec l’énergie totale et le moment cinétique total <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux corps. Seule la masse diffère.<br />
Donc, en toute rigueur, la troisième loi <strong>de</strong> Kepler <strong>de</strong>vrait s’écrire ainsi :<br />
T 2 = (2π) 2 µ k a3 =<br />
(2π) 2<br />
G(M + m) a3 (8.77)