You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
11. Relativité restreinte 191<br />
Cette invariance se démontre aisément : il suffit <strong>de</strong> substituer la transformation <strong>de</strong> Lorentz dans<br />
l’expression c 2 t ′2 − x ′2 (nous savons déjà que y ′ = y et z ′ = z) :<br />
c 2 t ′2 − x ′2 = γ 2 (ct − βx) 2 − γ 2 (x − βct) 2<br />
= γ 2 [ c 2 t 2 + β 2 x 2 − 2ctβx − x 2 − β 2 c 2 t 2 + 2ctβx ]<br />
(11.33)<br />
= γ 2 (1 − β 2 )(c 2 t 2 − x 2 )<br />
= c 2 t 2 − x 2<br />
Plus généralement, étant donnés <strong>de</strong>ux événements E 1 et E 2 <strong>de</strong> coordonnées d’espace-temps (r 1 , ct 1 )<br />
et (r 2 , ct 2 ), on définit l’intervalle s 2 entre les <strong>de</strong>ux événements comme<br />
s 2 = c 2 (t 2 − t 1 ) 2 − (r 2 − r 1 ) 2 (11.34)<br />
cet intervalle, ainsi que son expression mathématique en fonction <strong>de</strong>s coordonnées et du temps,<br />
sont les mêmes dans tous les référentiels inertiels, et ne dépen<strong>de</strong>nt que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux événements E 1 et<br />
E 2 .<br />
À la différence <strong>de</strong> la distance au carré l 2 dans le plan cartésien, l’intervalle, malgré qu’il soit noté<br />
s 2 , peut être négatif ou positif. En fait, on distingue les trois cas suivants :<br />
1. Intervalle <strong>de</strong> genre lumière : s 2 = 0. Dans ce cas, les <strong>de</strong>ux événements séparés par cet intervalle<br />
peuvent être reliés par un signal lumineux direct : L’événement 1 peut être l’émission d’un signal<br />
lumineux et l’événement 2 peut être la réception <strong>de</strong> ce signal, à un temps ultérieur. L’ensemble<br />
<strong>de</strong>s événements séparés <strong>de</strong> l’origine par un intervalle <strong>de</strong> genre lumière forment un cône, appelé<br />
cône <strong>de</strong> lumière, illustré à la fig. 11.3.<br />
2. Intervalle <strong>de</strong> genre temps : s 2 > 0. Dans ce cas, les <strong>de</strong>ux événements séparés par cet intervalle<br />
peuvent être en relation causale : l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux se produit après l’autre et ce, dans tous les<br />
référentiels. On peut toujours trouver un référentiel dans lequel les <strong>de</strong>ux événements se produisent<br />
à la même position, mais à <strong>de</strong>s temps différents. Par contre, si l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux événements<br />
est ultérieur à l’autre dans un référentiel, il le sera dans tous les référentiels, et vice-versa.<br />
3. Intervalle <strong>de</strong> genre espace : s 2 < 0. Dans ce cas, les <strong>de</strong>ux événements séparés par cet intervalle ne<br />
peuvent être en relation causale : on peut toujours trouver un référentiel dans lequel 1 précè<strong>de</strong><br />
2 et un autre référentiel dans lequel 2 précè<strong>de</strong> 1, ainsi qu’un troisième référentiel dans lequel ils<br />
sont simultanés.<br />
11.6 Contraction <strong>de</strong>s longueurs<br />
Il est notoire que la théorie <strong>de</strong> la relativité prévoie que les objets en mouvement sont contractés.<br />
Voyons comment cette affirmation se déduit <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> Lorentz (11.20). Considérons<br />
un objet <strong>de</strong> longueur L 0 au repos dans le référentiel S ′ . Cet objet se déplace donc à une vitesse<br />
V = V ˆx par rapport à S. Sa longueur dans S doit être définie comme la différence <strong>de</strong>s coordonnées<br />
associées aux <strong>de</strong>ux extrémités <strong>de</strong> l’objet, lorsqu’elles sont mesurées au même moment dans S, disons<br />
au temps t. Soit (x 1 , t) et (x 2 , t) les ‘coordonnées d’espace-temps’ associées à ces <strong>de</strong>ux mesures dans<br />
S. Dans le référentiel S ′ , ces <strong>de</strong>ux mesures correspon<strong>de</strong>nt plutôt aux coordonnées<br />
(x ′ 1, t ′ 1) = γ(x 1 − V t, t − V x 1 /c 2 ) (x ′ 2, t ′ 2) = γ(x 2 − V t, t − V x 2 /c 2 ) (11.35)<br />
La différence x ′ 2 − x′ 1 est bien sûr la longueur au repos <strong>de</strong> l’objet, puisque celui-ci est stationnaire<br />
dans S ′ . Donc<br />
L 0 = x ′ 2 − x′ 1 = γ(x 2 − V t − x 1 + V t) = γ(x 2 − x 1 ) = γL (11.36)