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144 9. Moment cinétique et rotation <strong>de</strong>s corps<br />
rapport au centre <strong>de</strong> masse (l’énergie cinétique <strong>de</strong> rotation 1 2 Iω2 = 1 2 mk2 ω 2 ). L’énergie cinétique<br />
totale est donc<br />
)<br />
K = 1 2 mv2 + 1 2 mk2 ω 2 = 1 2<br />
(1 + k2<br />
R 2 mv 2 (9.53)<br />
L’énergie totale <strong>de</strong> l’objet (cinétique et potentielle) est<br />
E = 1 2 m (<br />
1 + k2<br />
R 2 )<br />
v 2 + mgh (9.54)<br />
où h est la hauteur <strong>de</strong> l’objet par rapport à l’origine (donc négative en pratique). Soit x la coordonnée<br />
du point <strong>de</strong> contact <strong>de</strong> l’objet avec le plan, telle que mesurée le long du plan incliné. La<br />
vitesse v est bien sûr définie comme v = ẋ. Si θ est l’angle d’inclinaison du plan, on a h = −x sin θ.<br />
On peut donc exprimer l’énergie comme<br />
( )<br />
E = 1 2 m 1 + k2<br />
R 2 ẋ 2 − mgx sin θ (9.55)<br />
Comme l’objet roule sans glisser, la force <strong>de</strong> frottement exercée par le plan sur l’objet n’effectue<br />
aucun travail et l’énergie est constante; donc sa dérivée par rapport au temps est nulle :<br />
0 = dE ( )<br />
dt = m 1 + k2<br />
R 2 ẋẍ − mgẋ sin θ (9.56)<br />
Cette relation nous permet d’isoler l’accélération linéaire <strong>de</strong> l’objet :<br />
ẍ =<br />
g sin θ<br />
1 + k 2 /R 2 (9.57)<br />
Le même calcul effectué sur un objet qui glisse sans friction sur un plan incliné donnerait ẍ = g sin θ.<br />
Donc, à cause <strong>de</strong> la contrainte <strong>de</strong> roulement, le moment d’inertie <strong>de</strong> l’objet ajoute à son inertie<br />
<strong>de</strong> translation et ralentit la <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> l’objet. Ce facteur <strong>de</strong> ralentissement est indépendant <strong>de</strong> la<br />
taille <strong>de</strong> l’objet, et ne dépend que <strong>de</strong> sa forme. On peut se servir <strong>de</strong> l’expérience du plan incliné<br />
pour mesurer la valeur <strong>de</strong> g, mais il faut alors tenir compte <strong>de</strong> ce facteur, sinon l’analyse donne<br />
<strong>de</strong>s résultats complètement erronés. Pour un cylindre creux, un cylindre plein et une sphère, les<br />
rapports k 2 /R 2 sont respectivement 1, 1 2 et 2 5<br />
. Donc si les trois objets sont relâchés en même temps<br />
<strong>de</strong> la même hauteur sur le plan, la sphère arrivera en bas en premier, suivie du cylindre plein et<br />
ensuite du cylindre creux. L’exercice 9.7 examine la même situation, mais directement à l’ai<strong>de</strong> du<br />
couple, sans faire appel à l’énergie.<br />
Relation entre couple et énergie potentielle<br />
Le couple agissant sur un objet peut souvent être calculé à partir <strong>de</strong> l’expression <strong>de</strong> l’énergie<br />
potentielle <strong>de</strong> cet objet, sans passer par les forces. Considérons un objet pouvant effectuer une<br />
rotation autour <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong>s z et supposons que l’énergie potentielle U <strong>de</strong> cet objet dépen<strong>de</strong> <strong>de</strong> son<br />
orientation, c’est-à-dire <strong>de</strong> l’angle azimutal ϕ <strong>de</strong> l’objet par rapport à une direction <strong>de</strong> référence.<br />
Nous allons démontrer que<br />
N z = − ∂U<br />
(9.58)<br />
∂ϕ<br />
Pour ce faire, rappelons que la variation <strong>de</strong> l’énergie potentielle U qui accompagne une variation<br />
<strong>de</strong>s coordonnées <strong>de</strong> toutes les particules <strong>de</strong> l’objet est<br />
dU = − ∑ i<br />
F i · dr i (9.59)