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Document de cours de référence

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7. Applications <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> mouvement 101<br />

Variation <strong>de</strong> l’énergie interne<br />

Lors d’une collision inélastique, l’énergie associée au mouvement du centre <strong>de</strong> masse ( 1 2 M tot.V 2 cm)<br />

est la même avant et après la collision, et donc la variation d’énergie provient entièrement <strong>de</strong> la<br />

variation d’énergie cinétique interne. Lors <strong>de</strong> collisions inélastiques d’objets macroscopiques, celle-ci<br />

se transforme partiellement (ou entièrement) en chaleur. Par contre, lors <strong>de</strong> collisions <strong>de</strong> particules<br />

à l’échelle atomique ou subatomique, l’énergie cinétique interne peut tantôt transformée en masse<br />

(par l’équivalence relativiste entre masse et énergie) et servir à la création <strong>de</strong> particules nouvelles,<br />

tantôt augmentée par conversion d’une certaine quantité <strong>de</strong> masse en énergie.<br />

Considérons par exemple un objet <strong>de</strong> masse m 1 et <strong>de</strong> vitesse v 1 qui entre en collision avec un<br />

<strong>de</strong>uxième objet, <strong>de</strong> masse m 2 , initialement au repos. Après la collision, supposons que les <strong>de</strong>ux<br />

objets adhèrent l’un à l’autre, et se déplacent à une vitesse commune v. Plaçons-nous premièrement<br />

dans le référentiel du laboratoire. La conservation <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> mouvement nous dit que<br />

m 1 v 1 = (m 1 + m 2 )v =⇒ v =<br />

m 1<br />

m 1 + m 2<br />

v 1 (7.34)<br />

Par contre, l’énergie n’est manifestement pas conservée. Les énergies cinétiques initiale et finale<br />

sont<br />

K i = 1 2 m 1 v2 1 K f = 1 2 (m 1 + m 2 )v2 = 1 m 2 1<br />

2<br />

v1 2 (7.35)<br />

m 1 + m 2<br />

et la perte d’énergie se lit dans le rapport K f /K i :<br />

K f<br />

K i<br />

=<br />

Dans la limite où m 2 ≫ m 1 , on trouve<br />

m 1<br />

m 1 + m 2<br />

=<br />

1<br />

1 + m 2 /m 1<br />

< 1 (7.36)<br />

K f<br />

K i<br />

≈ m 1<br />

m 2<br />

≪ 1 (m 2 ≫ m 1 ) (7.37)<br />

C’est le cas notamment d’une météorite <strong>de</strong> masse m entrant en collision avec la Terre, vu du<br />

référentiel terrestre. Cela signifie que pratiquement toute l’énergie cinétique est dissipée en chaleur<br />

dans ce cas.<br />

Étudions maintenant la même situation, cette fois dans le référentiel du centre <strong>de</strong> masse. Dans ce<br />

référentiel, les <strong>de</strong>ux particules ont, avant la collision, <strong>de</strong>s vitesses u 1 et u 2 données par l’Éq. (7.14).<br />

Après la collision, les <strong>de</strong>ux particules <strong>de</strong>meurent ensemble au repos, car l’impulsion totale est nulle<br />

dans ce référentiel. La perte d’énergie est alors beaucoup plus claire, car l’énergie cinétique est nulle<br />

après la collision : toute l’énergie interne a disparu. On dit alors que la collision est maximalement<br />

inélastique.<br />

Processus <strong>de</strong> désintégration<br />

Le processus inverse d’une collision maximalement inélastique est celui d’une particule instable qui<br />

se brise en <strong>de</strong>ux fragments. Vu du référentiel du centre <strong>de</strong> masse, la particule est initialement au<br />

repos et se brise soudainement en <strong>de</strong>ux fragments qui s’éloignent l’un <strong>de</strong> l’autre, alors que le centre<br />

<strong>de</strong> masse <strong>de</strong> l’ensemble se situe toujours au même endroit. L’énergie nécessaire à ce processus<br />

provient d’une énergie potentielle interne qui se convertit en énergie cinétique. Dans le cas d’une<br />

particule subatomique, ceci se traduit par une légère diminution <strong>de</strong> la masse totale <strong>de</strong>s fragments<br />

par rapport à la masse <strong>de</strong> la particule initiale.<br />

Supposons que la particule initiale se déplace à une vitesse V le long <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong>s x dans le repère<br />

du laboratoire. Étudions la relation entre les angles θ 1 et θ 2 que font les vitesses <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux fragments

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