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118 8. Mouvement dans un champ <strong>de</strong> force central<br />
P<br />
r′<br />
r<br />
aphélie<br />
F′<br />
a<br />
c<br />
ϕ<br />
F<br />
périhélie<br />
b<br />
r 0<br />
Figure 8.6. Description d’une ellipse en coordonnées polaires (r, ϕ), avec l’un <strong>de</strong>s foyers (F ) comme<br />
origine. Le <strong>de</strong>mi grand axe a, le <strong>de</strong>mi petit axe b et c = ea sont indiqués. Le maximum <strong>de</strong> |ṙ| se produit<br />
à r = r 0 , quand ϕ = ±π/2.<br />
8.4 Propriétés <strong>de</strong>s coniques<br />
Nous <strong>de</strong>vons maintenant démontrer que la courbe décrite par l’équation<br />
possè<strong>de</strong> les propriétés <strong>de</strong>s coniques.<br />
r(ϕ) =<br />
r 0<br />
1 + e cos ϕ<br />
(8.39)<br />
Commençons par le cas e < 1. Notons les propriétés suivantes (voir la figure 8.6) :<br />
1. La courbe est bornée, c’est-à-dire que r n’est jamais infini, puisque le dénominateur <strong>de</strong><br />
l’expression (8.39) n’est jamais nul.<br />
2. La courbe est fermée sur elle-même. En effet, l’expression (8.39) est une fonction périodique en<br />
ϕ <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> 2π, et donc elle revient au même point après une révolution complète.<br />
3. La courbe est symétrique par rapport à l’axe horizontal, car l’expression (8.39) est une fonction<br />
paire <strong>de</strong> ϕ.<br />
4. Le point le plus rapproché <strong>de</strong> l’origine, le péricentre, correspond à ϕ = 0, et sa distance <strong>de</strong><br />
l’origine est r p = r 0 /(1 + e). Le point le plus éloigné, l’apocentre, correspond à ϕ = π et sa<br />
distance <strong>de</strong> l’origine est r a = r 0 /(1 − e). La distance <strong>de</strong> l’objet en quadrature, c’est-à-dire à<br />
ϕ = π/2, est précisément r 0 .<br />
5. La largeur <strong>de</strong> la courbe est le grand axe, noté 2a (a est le <strong>de</strong>mi grand axe), qui vaut<br />
et l’équation <strong>de</strong> la courbe peut s’écrire<br />
2a = r p + r a = 2r 0<br />
1 − e 2 =⇒ a = r 0<br />
1 − e 2<br />
r(ϕ) = a(1 − e2 )<br />
1 + e cos ϕ<br />
(8.40)<br />
6. Définissons la distance c = ae, et introduisons un point F ′ situé à une distance 2c à gauche<br />
<strong>de</strong> l’origine F (voir figure). Montrons que la somme <strong>de</strong>s distances entre un point P et les <strong>de</strong>ux<br />
points est la même pour tous les points <strong>de</strong> la courbe (ce qui confirmerait que la courbe est une<br />
ellipse, selon l’une <strong>de</strong>s définitions habituelles <strong>de</strong> l’ellipse). Ces <strong>de</strong>ux points (F et F ′ ) sont appelés