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10. Référentiels accélérés 169<br />
Au point (b), r et r s sont i<strong>de</strong>ntiques au premier ordre en R ⊕ /r s . Cependant, les vecteurs ˆr et n ne<br />
sont pas parallèles. On a plutôt<br />
ˆr = n cos ϕ + ˆϕ sin ϕ ≈ n + ϕ ˆϕ<br />
ϕ ≈ R ⊕<br />
r s<br />
(10.38)<br />
Donc<br />
g (b)<br />
pes. = −|g 0 | R ⊕<br />
r s<br />
ˆϕ g (d)<br />
pes. = |g 0 | R ⊕<br />
r s<br />
ˆϕ (10.39)<br />
Remarques :<br />
1. En substituant les données relatives au Soleil, on trouve<br />
g 0 = 5, 98 × 10 −3 m/s 2<br />
2R ⊕<br />
r s<br />
= 8, 55 × 10 −5 g (a)<br />
app = 5, 11 × 10−7 m/s 2 (10.40)<br />
Le même calcul pour la Lune donne<br />
g 0 = 3, 32 × 10 −5 m/s 2<br />
2R ⊕<br />
r l<br />
= 3, 32 × 10 −2 g (a)<br />
app = 1, 10 × 10 −6 m/s 2 (10.41)<br />
Donc, même si le champ gravitationnel <strong>de</strong> la Lune est beaucoup plus faible sur la Terre que<br />
celui du Soleil, la Lune étant plus rapprochée, la variation <strong>de</strong> ce champ est plus prononcée d’un<br />
côté à l’autre <strong>de</strong> la Terre et la force <strong>de</strong> marée <strong>de</strong> la Lune est environ <strong>de</strong>ux fois plus gran<strong>de</strong> que<br />
celle du Soleil.<br />
2. La force <strong>de</strong> marée produit en quelque sorte un ‘bourrelet’ <strong>de</strong>s océans. La rotation <strong>de</strong> la Terre<br />
sur elle-même cause une variation du niveau <strong>de</strong> la mer à un endroit donné qui monte et <strong>de</strong>scend<br />
<strong>de</strong>ux fois par jour. Ce bourrelet <strong>de</strong>s océans n’est pas orienté vers la Lune ou le Soleil, mais a<br />
peu près en quadrature (c’est-à-dire à angle droit) avec la Lune.<br />
3. Les marées sont un phénomène dynamique. C’est en raison <strong>de</strong> la rotation <strong>de</strong> la Terre et <strong>de</strong> la<br />
révolution <strong>de</strong> la Lune qu’elles existent, car autrement une si petite force (∼ 10 −7 g) n’aurait<br />
aucun effet visible : la forme <strong>de</strong> la Terre s’y serait lentement adaptée.<br />
4. Les marées sont plus intenses quand le Soleil et la Lune sont alignés. Cette conjonction <strong>de</strong> la<br />
Lune et du Soleil porte le nom <strong>de</strong> syzygie et donne lieu aux marées <strong>de</strong> ‘vive eau’ ou ‘grosses<br />
mers’. Lorsque ces <strong>de</strong>ux astres sont en quadrature et travaillent l’un contre l’autre les marées<br />
sont <strong>de</strong> moindre amplitu<strong>de</strong> (marées <strong>de</strong> ‘morte eau’ ou ‘petites mers’). D’autre part, les marées<br />
d’hiver sont plus importantes que les marées d’été car le Soleil est plus proche <strong>de</strong> la Terre en<br />
hiver qu’en été (l’orbite terrestre étant elliptique).<br />
10.6 Pendule <strong>de</strong> Foucault<br />
Considérons maintenant un pendule harmonique <strong>de</strong> très faible amplitu<strong>de</strong>, sur la Terre, et étudions<br />
l’effet <strong>de</strong> la force <strong>de</strong> Coriolis sur un tel pendule. On suppose bien sûr que l’oscillation du pendule<br />
est approximativement confinée à un plan, mais nous allons voir que ce plan est en rotation en<br />
raison <strong>de</strong> la rotation même <strong>de</strong> la Terre et qu’il s’agit d’une preuve directe <strong>de</strong> la rotation <strong>de</strong> la Terre<br />
sur elle-même.<br />
Utilisons un système <strong>de</strong> coordonnées cylindriques où l’axe z est vertical. Si le pendule se trouve à<br />
une latitu<strong>de</strong> λ, alors le vecteur <strong>de</strong> vitesse angulaire <strong>de</strong> la Terre est<br />
Ω = Ω(cos λ ˆx + sin λ ẑ)<br />
= Ω [( ˆρ cos ϕ − ˆϕ sin ϕ) cos λ + sin λ ẑ]<br />
(10.42)