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8. Mouvement dans un champ <strong>de</strong> force central 117<br />
Notons que la quantité<br />
r 0 ≡ J 2<br />
km<br />
(8.32)<br />
a les unités d’une longueur : c’est la position du minimum du potentiel effectif dans l’Éq. (8.26).<br />
Définissons ensuite la variable u ≡ r 0 /r, telle que du = −u 2 dr/r 0 . La relation (8.31) <strong>de</strong>vient<br />
du<br />
dϕ = −<br />
(8.33)<br />
√− E + 2u − u<br />
E 2 0<br />
où E 0 est le minimum du potentiel effectif, c’est-à-dire la valeur minimum <strong>de</strong> l’énergie que<br />
l’objet peut avoir, selon l’Éq. (8.27). Il est maintenant possible <strong>de</strong> compléter le carré figurant<br />
au dénominateur :<br />
− E + 2u − u 2 = −(u − 1) 2 + 1 − E (8.34)<br />
E 0 E 0<br />
on trouve alors<br />
du<br />
dϕ = −√ (8.35)<br />
e2 − (u − 1) 2<br />
où on a défini<br />
e ≡<br />
√<br />
1 − E E 0<br />
=<br />
√<br />
1 + 2EJ 2<br />
k 2 m<br />
(8.36)<br />
L’intégrale se fait maintenant facilement :<br />
( ) u − 1<br />
ϕ = arccos + cst. (8.37)<br />
e<br />
Choisissons l’origine <strong>de</strong>s ϕ <strong>de</strong> sorte que la constante d’intégration soit nulle (ce choix est standard).<br />
On peut alors écrire<br />
r<br />
u = 1 + e cos ϕ =⇒ r(ϕ) = 0<br />
(8.38)<br />
1 + e cos ϕ<br />
Il s’agit là <strong>de</strong> l’équation d’une section conique (ou simplement, d’une conique) en coordonnées<br />
polaires, avec l’origine au foyer. Rappelons qu’une conique est la courbe d’intersection d’un cône<br />
avec un plan. Le paramètre e est appelé excentricité. Si 0 ≤ e < 1, la conique est une ellipse; si<br />
e > 1, il s’agit d’une hyperbole à <strong>de</strong>ux branches; si e = 1, il s’agit d’une parabole.<br />
C’est l’énergie <strong>de</strong> l’objet qui détermine le type <strong>de</strong> trajectoire suivi :<br />
1. Si l’énergie <strong>de</strong> l’objet est négative (E < 0), alors l’excentricité e est plus petite que 1 et la<br />
trajectoire <strong>de</strong> l’objet est elliptique avec le centre d’attraction à l’un <strong>de</strong>s foyers. C’est précisément<br />
la première loi <strong>de</strong> Kepler.<br />
2. Si l’énergie est positive (E > 0), alors l’excentricité est plus gran<strong>de</strong> que 1 et la trajectoire est<br />
hyperbolique. La particule ne parcourt qu’une seule branche <strong>de</strong> l’hyperbole, avec une asymptote<br />
à ϕ = ±arccos(−1/e). Voir à cet effet la Fig. 8.7.<br />
3. Si l’énergie est nulle (E = 0), la trajectoire est parabolique. Il est clair que ce cas est une<br />
singularité mathématique mais on dit qu’une comète a une trajectoire parabolique si la mesure<br />
<strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> son orbite mène à une excentricité compatible avec e = 1, à l’intérieur <strong>de</strong>s<br />
marges d’erreurs.