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8. Mouvement dans un champ <strong>de</strong> force central 119<br />
les foyers <strong>de</strong> l’ellipse. La démonstration est simple, et se base sur la loi <strong>de</strong>s cosinus : la distance<br />
r ′ est telle que<br />
r ′2 = r 2 + 4c 2 − 4rc cos(π − ϕ) (8.41)<br />
puisque π−ϕ est l’angle entre les côtés du triangles <strong>de</strong> longueurs r et 2c respectivement. Comme<br />
cos(π − ϕ) = − cos ϕ, alors<br />
r ′2 = r 2 + 4c 2 + 4rc cos ϕ (8.42)<br />
Mais l’équation (8.40) peut aussi s’écrire er cos ϕ = a(1 − e 2 ) − r, ce qui permet d’éliminer ϕ<br />
<strong>de</strong> l’équation ci-haut :<br />
r ′2 = r 2 + 4e 2 a 2 + 4a ( a(1 − e 2 ) − r ) (8.43)<br />
(nous avons substitué c = ae). En simplifiant, on trouve<br />
r ′2 = r 2 + 4a 2 − 4ar = (r − 2a) 2 (8.44)<br />
Prenons maintenant la racine carrée <strong>de</strong> l’équation. Comme r est toujours inférieur à 2a,<br />
√<br />
(r − 2a)2 = 2a − r et on trouve enfin<br />
r ′ = 2a − r =⇒ r ′ + r = 2a (8.45)<br />
Ceci démontre donc la propriété que la somme <strong>de</strong>s distances aux <strong>de</strong>ux foyers est une constante,<br />
égale à 2a.<br />
7. Cette <strong>de</strong>rnière propriété <strong>de</strong> l’ellipse implique une symétrie entre les <strong>de</strong>ux foyers, c’est-à-dire que<br />
la courbe doit être symétrique lors d’une réflexion par rapport à son centre, situé à mi-chemin<br />
entre les <strong>de</strong>ux foyers, donc à une distance c = ae <strong>de</strong> l’origine.<br />
P<br />
r<br />
r′<br />
F<br />
ϕ<br />
2c<br />
F′<br />
Figure 8.7. Description d’une trajectoire hyperbolique en coordonnées polaires, avec un <strong>de</strong>s foyers<br />
comme origine. L’autre moitié <strong>de</strong> l’hyperbole (en pointillé) n’est pas parcourue par l’objet.<br />
Continuons par le cas e > 1. Notons les propriétés suivantes (voir la figure 8.7) :<br />
1. Comme dans le cas précé<strong>de</strong>nt, la courbe est symétrique lors d’une réflexion par rapport à l’axe<br />
horizontal, en raison <strong>de</strong> la parité <strong>de</strong> la fonction cos ϕ.<br />
2. Comme e > 1, le dénominateur <strong>de</strong> l’expression (8.39) s’annule quand cos ϕ = −1/e, et donc la<br />
courbe s’éloigne à l’infini à ces valeurs <strong>de</strong> ϕ, qui correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s asymptotes. Appelons ϕ 0<br />
la valeur correspondante <strong>de</strong> ϕ, c’est-à-dire telle que cos ϕ 0 = −/e et π/2 < ϕ 0 < π.<br />
3. Dans le domaine ϕ ∈ [ϕ 0 , 2π−ϕ 0 ], la valeur <strong>de</strong> r tirée <strong>de</strong> l’éq. (8.39) est négative. Géométriquement,<br />
ceci correspond un point situé à une distance |r| > 0 <strong>de</strong> l’origine, mais <strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong> l’origine.