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2 1. Rappels sur les vecteurs<br />
a) Commutativité: A + B = B + A.<br />
b) Associativité: A + (B + C) = (A + B) + C.<br />
c) Il existe un élément neutre 0, tel que A + 0 = A.<br />
d) Chaque vecteur A possè<strong>de</strong> un élément opposé, noté −A.<br />
2. Étant donné un élément A <strong>de</strong> V et un nombre réel 2 λ, on peut définir un nouvel élément <strong>de</strong> V,<br />
noté λA. Cette opération est appelée multiplication par un scalaire, et possè<strong>de</strong> les propriétés<br />
suivantes :<br />
a) Associativité: µ(λA) = (µλ)A.<br />
b) Distributivité sur l’addition <strong>de</strong>s vecteurs : λ(A + B) = λA + λB.<br />
c) Distributivité sur l’addition <strong>de</strong>s scalaires : (λ + µ)A = λA + µA.<br />
d) Zéro est l’élément absorbant : 0A = 0. Notez la distinction entre 0 (un nombre réel) et 0<br />
(l’élément neutre <strong>de</strong> l’addition dans V ).<br />
L’espace euclidien à trois dimensions R 3 est le paradigme <strong>de</strong>s espaces vectoriels. Les vecteurs<br />
que nous avons introduits <strong>de</strong> manière géométrique plus haut respectent toutes les conditions qui<br />
définissent un espace vectoriel. En fait, la définition ci-haut d’un espace vectoriel se veut une<br />
abstraction <strong>de</strong>s propriétés <strong>de</strong>s vecteurs <strong>de</strong> l’espace géométrique à trois dimensions, permettant<br />
d’étendre la notion <strong>de</strong> vecteur à <strong>de</strong>s espaces à plus <strong>de</strong> trois dimensions. Notons cependant que la<br />
notion <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur d’un vecteur n’apparaît pas dans la définition générale d’un espace vectoriel.<br />
Elle est introduite comme une condition supplémentaire et définit ce qu’on appelle un espace<br />
vectoriel normé (c’est-à-dire qui possè<strong>de</strong> une norme, une définition <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>ur).<br />
Rappelons justement ce qu’est la dimension d’un espace vectoriel. N vecteurs A 1 , A 2 , . . . , A N sont<br />
qualifiés <strong>de</strong> linéairement indépendants s’il est impossible <strong>de</strong> trouver N nombres λ i (i = 1, 2, . . . , N)<br />
tels que<br />
λ 1 A 1 + λ 2 A 2 + · · · + λ N A N = 0<br />
(la solution λ 1 = λ 2 = · · · = λ N = 0 est exclue). Dans le cas contraire, les N vecteurs sont dits<br />
linéairement dépendants et il est possible d’exprimer l’un d’entre eux comme une combinaison<br />
linéaire <strong>de</strong> tous les autres. Le nombre maximum <strong>de</strong> vecteurs linéairement indépendants dans un<br />
espace vectoriel est la dimension <strong>de</strong> cet espace, noté d. L’espace géométrique habituel est <strong>de</strong> dimension<br />
3, mais on peut étudier <strong>de</strong>s espaces vectoriels <strong>de</strong> dimension arbitraire, voire <strong>de</strong> dimension<br />
infinie. Un ensemble <strong>de</strong> d vecteurs linéairement indépendants forme une base, c’est-à-dire que tout<br />
vecteur A peut alors être exprimé comme une combinaison linéaire <strong>de</strong> ces vecteurs. Si on note {e i }<br />
(i = 1, 2, . . . , d) les vecteurs <strong>de</strong> base, alors<br />
A = A 1 e 1 + A 2 e 2 + · · · + A d e d (1.1)<br />
et les coefficients A i sont appelés les composantes du vecteur A. Notons que le mot composante<br />
sert aussi parfois à désigner non pas le nombre A i , mais le vecteur A i e i ; le contexte ai<strong>de</strong> alors à<br />
distinguer les <strong>de</strong>ux usages. On emploi aussi le mot repère pour désigner une base, ou un système<br />
d’axes dans l’espace géométrique.<br />
2 Ce pourrait être aussi un nombre complexe ou, plus généralement, un élément d’un corps commutatif. On<br />
dit alors que V est un epace vectoriel sur R, sur C, etc.