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110 8. Mouvement dans un champ <strong>de</strong> force central<br />
O<br />
r<br />
⊥<br />
+<br />
r<br />
v ⊥<br />
v<br />
Figure 8.1. La gran<strong>de</strong>ur du moment cinétique est donnée par rv ⊥ (la distance <strong>de</strong> l’origine à la particule,<br />
multipliée par la composante <strong>de</strong> v perpendiculaire au vecteur position) ou par r ⊥ v (la distance <strong>de</strong><br />
l’origine jusqu’à la droite qui prolonge le vecteur vitesse, multipliée par la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la vitesse).<br />
Signalons une autre façon d’exprimer le moment cinétique (ou tout autre moment). Le vecteur<br />
position r d’une particule peut toujours être décomposé comme r = r ⊥ + r ‖ , où r ⊥ est un vecteur<br />
perpendiculaire à v et r ‖ un vecteur parallèle à v. Comme r ‖ ∧ v = 0, le moment cinétique peut<br />
s’exprimer simplement comme J = mr ⊥ ∧v ou, en gran<strong>de</strong>ur, J = mr ⊥ v. Autrement dit, la gran<strong>de</strong>ur<br />
du moment cinétique est le produit <strong>de</strong> la masse par la vitesse, par la distance entre l’origine et la<br />
droite qui prolonge le vecteur-vitesse (fig. 8.1).<br />
Conservation du moment cinétique<br />
La notion <strong>de</strong> moment cinétique est utile parce que cette quantité est conservée dans certaines<br />
circonstances. En particulier, lorsque la force qui s’exerce sur une particule est centrale, c’està-dire<br />
dirigée vers l’origine ou dans la direction opposée à l’origine, le moment cinétique <strong>de</strong> la<br />
particule évalué à l’origine est conservé (c’est-à-dire constant dans le temps). En effet, le couple<br />
exercé par la force centrale est nul : N = r ∧ F = 0 car F est parallèle à r, et donc ˙J = N = 0.<br />
La première conséquence <strong>de</strong> la conservation du moment cinétique J est que le mouvement <strong>de</strong> la<br />
particule est entièrement compris dans le plan perpendiculaire à J. En effet, r est par définition<br />
perpendiculaire à J et la condition r · J = 0 définit bel et bien un plan. Bien sûr, comme v · J = 0,<br />
la vitesse v appartient au même plan. On peut librement choisir un système d’axes tel que ce plan<br />
soit le plan xy et utiliser les coordonnées sphériques r et ϕ. 1 En fonction <strong>de</strong> ces coordonnées, la<br />
position et la vitesse <strong>de</strong> la particule sont<br />
Le moment cinétique a donc l’expression suivante :<br />
r = rˆr et v = ṙˆr + r ˙ϕ ˆϕ (8.7)<br />
J = mr ∧ v = mr 2 ˙ϕ ẑ (8.8)<br />
Loi <strong>de</strong>s aires<br />
Une autre conséquence <strong>de</strong> la conservation du moment cinétique est la <strong>de</strong>uxième loi <strong>de</strong> Kepler, dite<br />
loi <strong>de</strong>s aires: l’aire balayée par unité <strong>de</strong> temps à partir <strong>de</strong> l’origine par le rayon vecteur d’un objet<br />
– la vitesse aréolaire – est constante. Autrement dit, en se référant à la trajectoire elliptique <strong>de</strong> la<br />
figure 8.2, si le temps requis pour aller du point A au point B est le même que pour aller du point<br />
C au point D, alors les aires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux régions ombrées (AFB et CFD) sont les mêmes. Cette loi<br />
se démontre <strong>de</strong> la manière suivante : supposons que l’objet est au point r au temps t et au point<br />
r + dr au temps t + dt. L’aire dS balayée par le rayon vecteur <strong>de</strong> la particule pendant cet intervalle<br />
1 Notons que le plan xy coïnci<strong>de</strong> avec le plan θ = π/2 et que sur ce plan, les coordonnées cylindriques (ρ, ϕ)<br />
et sphériques (r, ϕ) coïnci<strong>de</strong>nt.