23.10.2014 Views

Document de cours de référence

Document de cours de référence

Document de cours de référence

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

4. Les forces macroscopiques 43<br />

où la gran<strong>de</strong>ur F (v) <strong>de</strong> la force contient <strong>de</strong>s termes en v et en v 2 , respectivement associés à la<br />

viscosité et à la traînée :<br />

F (v) = Av + Bv 2 (v > 0) (4.8)<br />

Par exemple, pour un objet sphérique se déplaçant dans l’air (TPN), on trouve approximativement<br />

que A = 1, 55 × 10 −4 D et B = 0, 22D 2 , en unités SI, où D est le diamètre <strong>de</strong> la sphère (en<br />

mètres). Pour <strong>de</strong>s objets lents, le terme linéaire est plus important, alors que le terme quadratique<br />

domine pour <strong>de</strong>s objets rapi<strong>de</strong>s. Pour un flui<strong>de</strong> visqueux (surtout <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s) le terme linéaire est<br />

généralement le plus important.<br />

4.3 Pression et principe d’Archimè<strong>de</strong><br />

Un flui<strong>de</strong> est par définition un état <strong>de</strong> la matière dans lequel les molécules ne sont pas liées<br />

rigi<strong>de</strong>ment à leurs voisines et peuvent se déplacer par rapport à ces <strong>de</strong>rnières. Dans un gaz, les<br />

molécules sont très éloignées les unes <strong>de</strong>s autres et n’interagissent que rarement entre elles, lors<br />

<strong>de</strong> collisions. Dans un liqui<strong>de</strong>, au contraire, les molécules sont très rapprochées et en interaction<br />

constante.<br />

Il n’est pas réaliste <strong>de</strong> prétendre étudier le mouvement détaillé <strong>de</strong> chaque molécule d’un flui<strong>de</strong>, car<br />

ce problème est trop complexe et sa résolution n’apporterait probablement pas d’information utile.<br />

On s’intéresse plutôt au mouvement moyen <strong>de</strong> parcelles mésoscopiques du flui<strong>de</strong> qu’on appelle<br />

éléments. Un élément <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> peu avoir seulement 10 −8 m <strong>de</strong> côté et pourtant contenir <strong>de</strong>s milliers<br />

<strong>de</strong> molécules; c’est le mouvement <strong>de</strong> ces éléments qui est l’objet <strong>de</strong> la mécanique <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s. 3<br />

On peut caractériser un flui<strong>de</strong> par sa <strong>de</strong>nsité ρ(r), qui est la masse <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> par unité <strong>de</strong> volume<br />

et qui peut généralement dépendre <strong>de</strong> la position, par la vitesse v(r) <strong>de</strong> l’élément <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> à la<br />

position r et par la pression P (r), qui est la force par unité <strong>de</strong> surface exercée sur un élément<br />

<strong>de</strong> flui<strong>de</strong> à la position r par le flui<strong>de</strong> environnant. Dans un flui<strong>de</strong>, cette force est la même dans<br />

toutes les directions. Un flui<strong>de</strong> est dit statique (ou en équilibre) quand ses éléments sont au repos,<br />

c’est-à-dire si v(r) ≡ 0.<br />

Un flui<strong>de</strong> est qualifié d’incompressible si sa <strong>de</strong>nsité est pratiquement indépendante <strong>de</strong> la pression.<br />

L’eau liqui<strong>de</strong> est un exemple <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> incompressible. Au contraire, l’air est un flui<strong>de</strong> compressible,<br />

car sa <strong>de</strong>nsité est approximativement proportionnelle à la pression, à température constante.<br />

Variation <strong>de</strong> la pression en fonction <strong>de</strong> la hauteur<br />

La pression d’un flui<strong>de</strong> est fonction <strong>de</strong> divers facteurs, principalement <strong>de</strong> la position du flui<strong>de</strong> dans<br />

le champ <strong>de</strong> gravité, <strong>de</strong> la température et <strong>de</strong> la vitesse du flui<strong>de</strong>. Voyons comment la pression à<br />

l’intérieur d’une masse d’eau (par exemple un lac, la mer, etc.) ou d’une masse d’air dépend <strong>de</strong><br />

la profon<strong>de</strong>ur. Considérons pour cela un élément <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> d’épaisseur dh et <strong>de</strong> surface horizontale<br />

dA à une profon<strong>de</strong>ur h au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la surface (cf. Fig. 4.1). Le volume <strong>de</strong> cet élément est<br />

dV = dh × dA et donc la force <strong>de</strong> gravité agissant sur lui est −dm gẑ = −ρgdhdA ẑ. La force<br />

exercée par la pression du flui<strong>de</strong> sur la face supérieure <strong>de</strong> l’élément est −P (h)dA ẑ, alors que celle<br />

exercée sur la face inférieure <strong>de</strong> l’élément est P (h + dh)dA ẑ. En équilibrant ces trois forces, on<br />

trouve<br />

P (h + dh) − P (h)<br />

[P (h + dh) − P (h)] dA = ρgdhdA =⇒ = ρg (4.9)<br />

dh<br />

3 Il ne faut pas supposer qu’un élément du flui<strong>de</strong> dont on étudie le mouvement comporte toujours les mêmes<br />

molécules : celles-ci peuvent diffuser d’un élément à un autre et cette diffusion ne constitue pas un mouvement<br />

du flui<strong>de</strong> comme tel. Un élément du flui<strong>de</strong> ne constitue donc pas un système mécanique fermé à long terme,<br />

mais seulement à court terme.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!