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Document de cours de référence

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11. Relativité restreinte 197<br />

On pourrait également reprendre le raisonnement qui a mené à la formule (11.52), sauf que la<br />

pério<strong>de</strong> T <strong>de</strong>vrait être remplacée par la pério<strong>de</strong> telle que perçue par l’observateur en mouvement,<br />

soit T/γ, et on obtient alors<br />

√<br />

f = 1<br />

T/γ = c + v (<br />

L/γ = f 0 1 + v ) √<br />

1 − v2 /c<br />

c<br />

2 1 + v/c<br />

= f 0 (11.56)<br />

1 − v/c<br />

et donc le même résultat s’obtient que l’on considère la source en mouvement et l’observateur<br />

immobile, ou bien la source au repos et l’observateur en mouvement.<br />

Remarquons que les formules (11.50), (11.52) et (11.54) sont en accord à l’ordre v/c, mais que <strong>de</strong>s<br />

différences apparaissent à l’ordre (v/c) 2 :<br />

1<br />

1 − v/c = 1 + v ( v<br />

) 2<br />

c + + · · ·<br />

c<br />

1 + v/c = 1 + v (exact)<br />

√<br />

c<br />

(11.57)<br />

1 + v/c<br />

1 − v/c = 1 + v ( v<br />

) 2<br />

c + 1 2 + · · ·<br />

c<br />

Effet Doppler gravitationnel<br />

S<br />

L’effet Doppler et le principe d’équivalence peuvent nous ai<strong>de</strong>r à comprendre<br />

comment un champ gravitationnel peut affecter l’écoulement du temps. Considérons<br />

la figure ci-contre, qui représente une source S qui émet un signal lu-<br />

0<br />

f<br />

mineux <strong>de</strong> fréquence f 0 vers un détecteur D situé à une distance D plus bas.<br />

L<br />

On peut considérer que la source et le détecteur sont en repos relatif, dans le<br />

champ gravitationnel terrestre g. Selon le principe d’équivalence, cette situation<br />

est équivalente à celle d’un laboratoire situé dans un référentiel en accélération<br />

a<br />

a = g vers le haut. Considérons donc cette situation. Supposons que le signal<br />

D<br />

lumineux est émis au temps t = 0. Soit S le référentiel (inertiel) du montage à<br />

ce moment-là. Comme le montage est accéléré, il n’est plus au repos par rapport<br />

à S l’instant d’après. Cependant, la vitesse du montage étant initialement zéro par rapport à S,<br />

elle n’a pas le temps <strong>de</strong> changer beaucoup pendant que le signal lumineux franchit la distance L,<br />

<strong>de</strong> sorte que le temps nécessaire pour franchir cette distance est approximativement t = L/c et<br />

la vitesse du montage (vers le haut) quand le détecteur reçoit le signal est v = at = aL/c. À ce<br />

moment-là, le signal lumineux est perçu à une fréquence différente (plus gran<strong>de</strong>) en raison <strong>de</strong> l’effet<br />

Doppler. Au premier ordre en v/c, la fréquence détectée est<br />

(<br />

f = f 0 1 + v ) (<br />

= f<br />

c 0 1 + aL )<br />

c 2 (11.58)<br />

Sur la Terre (a = g), on doit donc observer une variation relative <strong>de</strong> fréquence<br />

∆f<br />

∣ f ∣ = gL<br />

c 2 (11.59)<br />

Cette variation est positive (∆f > 0) si la source est située au-<strong>de</strong>ssus du détecteur (L > 0) et<br />

négative dans le cas contraire (L < 0). Cette variation a été observée expérimentalement par<br />

Pound et Rebka (1959) et Pound et Sni<strong>de</strong>r (1965), en plaçant une source au sous-sol d’une tour

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