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6. Énergie et Travail 77<br />
servent à spécifier la position d’une <strong>de</strong>s particules, et les <strong>de</strong>ux autres servent à spécifier la direction<br />
<strong>de</strong> l’autre particule, connaissant la position <strong>de</strong> la première.<br />
La conservation <strong>de</strong> l’énergie est très utile en général, mais dans le cas d’un système à un seul <strong>de</strong>gré<br />
<strong>de</strong> liberté, elle permet <strong>de</strong> résoudre complètement le mouvement du système. Donnons premièrement<br />
quelques exemples <strong>de</strong> systèmes à un seul <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> liberté :<br />
1. Un pendule, dont la tige a une longueur fixe, contraint d’osciller dans un plan. La seule variable<br />
nécessaire pour spécifier la configuration du pendule est l’angle ϕ entre la tige et la verticale.<br />
2. Une masse reliée à un ressort et ne pouvant osciller que dans une direction. Une seule coordonnée<br />
(disons x) est nécessaire.<br />
3. Une voiture se déplaçant sur les rails <strong>de</strong> montagnes russes. Seule la distance s parcourue par la<br />
voiture le long <strong>de</strong>s rails est nécessaire.<br />
Dans le cas d’un objet contraint <strong>de</strong> se déplacer en une seule dimension, nous avons déjà vu comment<br />
la notion d’énergie peut être utile (section 6.1). Si l’objet se déplace en plusieurs dimensions,<br />
sous l’influence d’un champ <strong>de</strong> force conservatif, mais qu’il est contraint <strong>de</strong> suivre une courbe<br />
prescrite et fixe, comme une voiture sur ses rails, alors la conservation <strong>de</strong> l’énergie est tout aussi<br />
facilement applicable qu’en une dimension, car les forces <strong>de</strong> contraintes qui maintiennent l’objet<br />
sur sa courbe ne peuvent changer l’énergie cinétique <strong>de</strong> la particule, car elles agissent toujours<br />
perpendiculairement à la vitesse (voir section 6.6)<br />
Reprenons l’exemple du pendule, tel qu’illustré à la page 51. L’énergie totale du pendule, en fonction<br />
<strong>de</strong> l’angle ϕ, est<br />
E = 1 2 mv2 + mgh = 1 2 m(l ˙ϕ)2 − mgl cos ϕ (6.41)<br />
(le zéro d’énergie potentielle gravitationnelle est placé à la hauteur du pivot). La conservation <strong>de</strong><br />
l’énergie nous permet d’exprimer la vitesse angulaire ˙ϕ du pendule en fonction <strong>de</strong> l’angle ϕ :<br />
l dϕ<br />
dt = √<br />
2E<br />
m<br />
+ 2gl cos ϕ (6.42)<br />
En principe, cette relation permet <strong>de</strong> trouver l’angle ϕ en fonction du temps t, par intégration :<br />
∫<br />
ldϕ<br />
dϕ<br />
√ = dt =⇒ t = l √ (6.43)<br />
2Em + 2gl cos ϕ<br />
2Em + 2gl cos ϕ<br />
Avec quelques réaménagements, cette équation est i<strong>de</strong>ntique à l’Éq. (5.28). En effet, l’application du<br />
principe <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> force conservative n’est qu’un cas particulier<br />
<strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> du facteur intégrant, pour les systèmes à un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> liberté.<br />
La conservation <strong>de</strong> l’énergie nous permet aussi <strong>de</strong> calculer l’accélération angulaire du pendule, et<br />
par là d’obtenir l’équation différentielle du mouvement. Plus explicitement, calculons la dérivée<br />
par rapport au temps <strong>de</strong> l’énergie :<br />
dE<br />
dt<br />
= ml ˙ϕ(l ¨ϕ + g sin ϕ) (6.44)<br />
Cette dérivée doit être nulle, puisque l’énergie est conservée. On en déduit soit que ˙ϕ = 0, ce qui<br />
ne peut pas être toujours le cas à moins que ϕ = 0, soit que<br />
ce qui coïnci<strong>de</strong> avec l’Éq. (5.16).<br />
¨ϕ + g sin ϕ = 0, (6.45)<br />
l