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10. Référentiels accélérés 175<br />
dont la solution est<br />
˙ φ = Iω 3<br />
2I ′ cos θ<br />
{<br />
1 −<br />
√<br />
1 − 4I′ mgh cos θ<br />
I 2 ω 2 3<br />
}<br />
(10.75)<br />
Le signe négatif <strong>de</strong> la racine a été choisi, <strong>de</strong> sorte que dans la limite <strong>de</strong> la toupie rapi<strong>de</strong> (I 2 ω3 2 ≫<br />
4I ′ mgh cos θ), on obtient le résultat connu (éq. (9.71)). Ceci se démontre par un développement<br />
du binôme <strong>de</strong> la racine carrée :<br />
˙ φ ≈ Iω 3<br />
2I ′ cos θ<br />
{ (<br />
)}<br />
1 − 1 − 2I′ mgh cos θ<br />
I 2 ω3<br />
2 = mgh<br />
(10.76)<br />
Iω 3<br />
La solution (10.75) a le mérite <strong>de</strong> s’appliquer aussi au cas d’une toupie moins rapi<strong>de</strong>, à condition<br />
bien-sûr que le discriminant soit positif :<br />
I 2 ω 2 3 > 4I′ mgh cos θ (10.77)<br />
Si cette condition est violée, le mouvement <strong>de</strong> précession uniforme est impossible (la toupie <strong>de</strong><br />
tourne pas assez vite sur elle-même).<br />
Nutation<br />
Supposons maintenant que la précession soit presque uniforme, c’est-à-dire que les angles θ et φ<br />
soient presque ceux qu’on obtient lors <strong>de</strong> la précession uniforme. Nous allons étudier les petites<br />
déviations à la précession uniforme, dans le but <strong>de</strong> voir si elles conduisent à un mouvement stable<br />
et, dans l’affirmative, <strong>de</strong> calculer la fréquence <strong>de</strong>s oscillations autour <strong>de</strong> ce mouvement stable. On<br />
procè<strong>de</strong> donc au remplacement suivant dans les équations (10.72) :<br />
θ → θ + δθ φ → φ + δφ (10.78)<br />
et on procè<strong>de</strong> à un développement <strong>de</strong> ces équations au premier ordre en δθ ou en δφ. Tous les<br />
termes qui ne contiennent ni δθ, ni δφ sont éliminés <strong>de</strong> l’équation, car par définition ces termes<br />
décrivent la précession uniforme qui est déjà une solution aux équations (10.72). Ceux qui restent<br />
sont les termes du premier ordre en δθ et en δφ, et forment les équations suivantes :<br />
⎧<br />
⎨ I ′ δ¨θ + δθ<br />
⎩<br />
(<br />
Iω 3 ˙ φ cos θ − I ′ ˙ φ 2 cos 2θ − mgh cos θ<br />
− I ′ sin θδ ¨φ + δ ˙θ(Iω 3 − 2I ′ ˙ φ cos θ) = 0<br />
)<br />
+ δ ˙ φ<br />
(<br />
Iω 3 sin θ − I ′ ˙ φ sin 2θ<br />
)<br />
= 0<br />
(10.79)<br />
Ce système d’équations différentielles linéaires pour δθ et δφ peut se résoudre en différentiant la<br />
<strong>de</strong>uxième équation et en y substituant la première (notons que seules les variations δθ et δφ sont<br />
dérivées par rapport au temps, les angles θ et φ étant considérés comme constants). On trouve<br />
alors une équation du type<br />
d 3 θ dθ<br />
+ γ2<br />
dt3 dt = 0 (10.80)<br />
où γ est la fréquence <strong>de</strong> l’oscillation, ou <strong>de</strong> la nutation, autour <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> précession uniforme.<br />
Dans le cas d’une toupie rapi<strong>de</strong>, la solution est simple, car on peut alors négliger φ ˙ <strong>de</strong>vant ω 3 , et<br />
aussi mgh <strong>de</strong>vant Iω ˙ 3 φ (selon le résultat (10.76)) et on trouve le système d’équation simplifé<br />
I ′ δ¨θ + δθIω 3 ˙ φ cos θ + δ ˙ φIω 3 sin θ = 0<br />
− I ′ sin θδ ¨φ + δ ˙θIω 3 = 0<br />
(10.81)<br />
En différentiant la <strong>de</strong>uxième équation et en y substituant la première, on trouve<br />
(<br />
)<br />
d 3 θ<br />
dt 3 + Iω ˙ 3 φ cos θ<br />
I ′ + I2 ω3<br />
2 dθ<br />
I ′2 dt = 0 (10.82)