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200 11. Relativité restreinte<br />
Temps propre<br />
Considérons un objet qui se déplace dans l’espace-temps, comme une particule ou un voyageur<br />
sidéral. Dans l’espace-temps, le mouvement <strong>de</strong> ce point trace une certaine trajectoire, correpondant<br />
à une suite continue d’événements successifs. On définit le temps propre <strong>de</strong> cet objet comme le<br />
temps tel qu’il s’écoule dans le référentiel propre à cet objet. On note le temps propre τ.<br />
Si un objet se déplace à une vitesse constante v par rapport au référentiel S, alors son temps<br />
propre est simplement relié au temps t du référentiel par la formule <strong>de</strong> dilatation du temps :<br />
τ = t √ 1 − v 2 /c 2 . Par exemple, l’horloge en mouvement par rapport à S a une pério<strong>de</strong> T 0 en<br />
fonction <strong>de</strong> son temps propre, mais une pério<strong>de</strong> T telle que mesurée dans le référentiel S, avec la<br />
relation T 0 = T √ 1 − v 2 /c 2 .<br />
Si un objet ne se déplace pas à une vitesse constante, le calcul <strong>de</strong> son temps propre en fonction du<br />
temps t est plus compliqué. On peut cependant affirmer que la différentielle <strong>de</strong> temps propre dτ<br />
associée à une différentielle <strong>de</strong> temps dt est<br />
dτ = dt<br />
γ = dt√ 1 − v 2 /c 2 (11.71)<br />
où v est la vitesse <strong>de</strong> l’objet à ce moment là (v dépend du temps). Le temps propre écoulé <strong>de</strong>puis<br />
l’instant t = 0 est donc<br />
τ =<br />
∫ t<br />
0<br />
dt 1<br />
√<br />
1 − v(t1 ) 2 /c 2 (11.72)<br />
Le temps propre d’un objet est un invariant, puisque sa définition, dans tout référentiel, nous<br />
ramène nécesairement au référentiel propre à l’objet.<br />
Quadrivitesse<br />
Un autre quadrivecteur qu’il est possible <strong>de</strong> construire sur la trajectoire d’un objet est la quadrivitesse,<br />
définie par<br />
u = dx dt<br />
= (c<br />
dτ dτ , dr<br />
dτ )<br />
Comme<br />
dr<br />
dτ = dr dt<br />
dt dτ =<br />
les composantes <strong>de</strong> la quadrivitesse sont donc<br />
u µ =<br />
v<br />
√<br />
1 − v2 /c 2 (11.73)<br />
1<br />
√<br />
1 − v2 /c 2 (c, v x , v y , v z ) (11.74)<br />
La quadrivitesse est un quadrivecteur, parce qu’elle est le quotient d’un quadrivecteur (dx), par un<br />
invariant (dτ). Donc, les composantes <strong>de</strong> la vitesse se transforment d’un référentiel à l’autre par la<br />
transformation <strong>de</strong> Lorentz (11.65). Avec la quadrivitesse on construit l’invariant suivant :<br />
u · u =<br />
1<br />
1 − v 2 /c 2 (c2 − v 2 ) = c 2 (11.75)<br />
Il se trouve que cet invariant est trivial : il ne fait que réitérer l’invariance <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> la<br />
lumière.<br />
Il est possible <strong>de</strong> retrouver la formule <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong>s vitesses (11.44) en appliquant la transformation<br />
<strong>de</strong> Lorentz (11.65) au quadrivecteur vitesse. En effet, soit (u 0 , u 1 , 0, 0) les composantes