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20 2. Mouvement d’un point<br />
On peut donc écrire<br />
v = ˙ρ ˆρ + ρ ˙ϕ ˆϕ (2.28)<br />
On calcule <strong>de</strong> même que<br />
d ˆϕ<br />
dt = d (−ˆx sin ϕ + ŷ cos ϕ)<br />
dt<br />
= −(ˆx cos ϕ + ŷ sin ϕ) ˙ϕ<br />
= − ˙ϕ ˆρ<br />
Ceci permet d’exprimer l’accélération dans le repère cylindrique :<br />
a = d ( ˙ρ ˆρ + ρ ˙ϕ ˆϕ)<br />
dt<br />
= ¨ρ ˆρ + ˙ρ d ˆρ<br />
ˆϕ<br />
+ ˙ρ ˙ϕ ˆϕ + ρ ¨ϕ ˆϕ + ρ ˙ϕd<br />
dt dt<br />
= [¨ρ − ρ ˙ϕ 2] ˆρ + [ρ ¨ϕ + 2 ˙ρ ˙ϕ] ˆϕ<br />
(2.29)<br />
(2.30)<br />
Cette accélération se décompose donc en composantes radiale (∝ ˆρ) et azimutale (∝ ˆϕ). Attardonsnous<br />
sur chacun <strong>de</strong>s quatre termes <strong>de</strong> cette expression :<br />
1. ¨ρ ˆρ est l’accélération radiale provenant du changement dans le temps <strong>de</strong> la vitesse radiale.<br />
2. −ρ ˙ϕ 2 ˆρ est l’accélération centripète. Dans le cas d’une particule en mouvement circulaire uniforme,<br />
la coordonnée ρ est constante et la coordonnée ϕ augmente linéairement avec le temps<br />
ϕ(t) = ωt. Donc ˙ρ = 0 et ˙ϕ = ω et on retrouve la relation a = −ρω 2 ˆρ pour l’accélération<br />
centripète.<br />
3. ρ ¨ϕ ˆϕ est la contribution à l’accélération provenant <strong>de</strong> la variation dans le temps <strong>de</strong> la vitesse<br />
angulaire.<br />
4. 2 ˙ρ ˙ϕ ˆϕ est l’accélération <strong>de</strong> Coriolis, attribuable à la variation <strong>de</strong> ρ lorsque la vitesse angulaire<br />
˙ϕ est non nulle. Nous y reviendrons plus loin en discutant <strong>de</strong>s forces d’inertie.<br />
2.5 Référentiels<br />
Nous avons jusqu’ici considéré <strong>de</strong>s repères fixes, dont les vecteurs <strong>de</strong> base ne changent pas avec<br />
le temps. Or, <strong>de</strong>ux repères peuvent être en mouvement relatif, soit parce que leurs origines se<br />
déplacent l’une par rapport à l’autre, soit parce que l’orientation relative <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux repères change<br />
avec le temps. Notons que nous ne pouvons décrire que le mouvement relatif <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux repères et<br />
non le mouvement absolu d’un repère, notion qui n’a pas <strong>de</strong> sens.<br />
Bien entendu, on peut fort bien utiliser une variété <strong>de</strong> repères différents qui ne sont pas en mouvement<br />
les uns par rapport aux autres. Par exemple, il peut s’agir <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux repères cartésiens<br />
qui diffèrent seulement par le choix <strong>de</strong> l’origine, ou par l’orientation <strong>de</strong>s axes (pour les fins <strong>de</strong><br />
la présente discussion, il est suffisant <strong>de</strong> se limiter aux repères cartésiens). On dira que ces <strong>de</strong>ux<br />
repères appartiennent au même référentiel, puisqu’ils ne sont pas en mouvement relatif. Au contraire,<br />
<strong>de</strong>ux repères cartésiens qui se déplacent à une vitesse constante l’un par rapport à l’autre<br />
n’appartiennent pas au même référentiel. Notez qu’une quantité comme la vitesse v d’une particule<br />
ne dépend pas du repère utilisé (c.-à-d. <strong>de</strong> son origine ou <strong>de</strong> son orientation) pourvu que l’on<br />
<strong>de</strong>meure dans le même référentiel. En contrepartie, la vitesse d’une particule dépend du référentiel<br />
d’observation.<br />
Considérons le cas d’un repère cartésien R ′ qui coïnci<strong>de</strong> avec un autre repère R (même origine<br />
et mêmes axes) au temps t = 0, mais dont l’origine O ′ se déplace à une vitesse constante V par